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[Roud Léiwen] L’Irlande casse le rêve de tout un stade


Selimovic et la défense luxembourgeoise ont livré un match d'hommes. Photo : luis mangorrinha

Le Luxembourg a été le premier à ouvrir le score mais le Hongrois Tamas Bognar a annulé son but. Pas illogique sur le fond mais lamentable sur la forme. Derrière, l’Irlande a eu le réalisme qu’il fallait pour repasser devant son hôte au classement avec beaucoup de sang-froid. Quel dommage.

L’Irlande est venue pour laver l’affront de l’aller (0-1) et reprendre la troisième place de groupe. Ça tombe mal, les Roud Léiwen n’avaient absolument aucune envie de la leur rendre pour leur première fois dans un stade de Luxembourg à guichets fermés et qui a copieusement hué le président de la FIFA, Gianni Infantino, présent pour l’occasion.

Reste qu’après le spectaculaire mais éprouvant déplacement en Azerbaïdjan et un onze de base qui n’avait quasiment pas tourné (Borges passait encore devant Séba. Thill) hormis l’intégration poste pour poste de Selimovic en lieu et place de Carlson, Suspendu, le Luxembourg devait surtout être sérieux. Il l’a été. Il a fallu un centre contré pour offrir à Robinson la première frappe du match et la première extension de Schon (9e). C’est la seule fois, dans le jeu, où l’Irlande parviendra à déstabiliser une défense des Roud Léiwen bien articulée autour d’un Chanot impérial. Malgré quelques débordements sur le flanc droit qui feront passer des frissons.

Il faudra ainsi une relance plein axe de C. Martins pour qu’Ogbene allume un missile repoussé par Schon, à genoux (40e), ainsi qu’une tête de Duffy sur corner, repoussée sur sa ligne par le portier du FC Wiltz, en état de grâce (45e). Rien d’infamant pour le bloc des Roud Léiwen, plus discret tout de même devant le but du tout jeune Bazunu. Ce dernier aura beau se détendre à la 22e, il ne touchera pas le tir flottant et dévié d’Oli. Thill, qui flirte avec son montant. À la pause, les Irlandais mènent aux points mais c’est encore le petit Grand-Duché qui est devant lui au classement.

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But de Sinani… refusé par l’arbitre

Le début de deuxième période est par contre ébouriffant. Entre le retourné un peu dingue tenté par Robinson, qui passe à côté et ce moment fou où Gerson se retrouve seul à sa grande surprise à l’entrée de la surface sur une récupération d’Oli Thill. Il frappe directement au lieu d’aller défier le portier et fait le mauvais choix, même s’il est hors-jeu.

Mais le plus gros tournant du match reste à venir. Il est le fait d’un arbitre encore une fois très léger. Trop léger. Qui laisse le jeu se dérouler après un premier contact dans la surface. Jans centre, Sinani marqué, le stade exulte… mais M. Bognar revient sur une poussette légère de Deville. Comme ça, sans VAR. Incompréhensible et frustrant (54e). Treize minutes plus tard, l’Irlande hérite d’un coup-franc excentré aux abords de la surface. Le ballon s’élève au deuxième poteau et il a presque franchi la ligne quand Duffy le prolonge au font (0-1, 67e). Le rêve a passé. À la 75e, Knight profite d’une récupération haute pour entrer dans la surface et fixer Schon. Au centre, Ogbene est bien servi et finit le boulot avant que Robinson ne catalogue ce match au rayon grosse déception en finissant seul sur une remise en extension de Cullen (0-3, 88e) : l’Irlande finira 3e. Et la génération de 1995 reste dans les livres d’histoire.

Julien Mollereau

 

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