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[Roud Léiwen] Lars Gerson : «Le Monténégro ne peut pas se tromper»


L’homme au brassard est devenu redoutable, mais n’a toujours pas perdu sa modestie. (Photo : Luis Mangorrinha)

Capitaine d’un jour contre l’Autriche, Lars Gerson est devenu le patron incontournable de la défense grand-ducale. Il le sait… mais ne le dit pas.

Vous avez honoré à 30 ans et 79 sélections votre premier capitanat contre l’Autriche, mercredi. Qu’est-ce que cela fait ?

Lars Gerson : Cela m’était déjà arrivé deux ou trois fois en fin de match, mais c’est vrai qu’au coup d’envoi, c’est la première fois. C’est cool de l’avoir fait au moins une fois et j’aimerais bien que cela m’arrive de nouveau, si quelque chose se passe avec Laurent (Jans). (Il rit) Peut-être que cela veut dire que je deviens vieux, mais en tout cas, je ne me sens pas comme ça.

Que ce soit en club ou en sélection, vous avez été énormément baladé à tous les postes défensifs depuis quelques années. Et là, on en vient à se demander si, à Chypre, vous n’allez pas repartir pour un tour à droite de l’axe central… Une préférence ?

J’ai plus de matches derrière moi à gauche de cette charnière. C’est là que je me sens le mieux. À droite, c’est bien aussi, mais bon. Cela ne me dérange pas de jouer à gauche de l’axe alors que je suis droitier parce que qu’Anthony, aux buts, est gaucher et très doué avec ses pieds. Cela me facilite la vie.

Anthony Moris nous disait justement qu’il avait préféré la performance défensive de l’équipe au Monténégro malgré un but encaissé que celle face à Chypre, sans but encaissé. Et vous ?

Prendre un but, ou deux, ou trois, ne change rien à la prestation d’ensemble. Moi aussi, je préfère mettre en avant la prestation que le score. C’est plus important. Eh oui, moi aussi, j’ai préféré le Monténégro. Même s’il s’agit de deux matches très différents et incomparables, notamment à cause de l’état du terrain à Podgorica et aussi parce que contre Chypre, Vahid (Selimovic) s’était blessé…

Le match au Monténégro, c’était avec vous à droite et Carlson à gauche…

(Il sourit) Oh vous savez, on a encore réalisé beaucoup de tests contre l’Autriche. On va voir, ou plutôt le coach verra.

En attendant, vous donnez l’impression de continuer d’être la variable d’ajustement parfaite de ce groupe. Savez-vous avec combien de défenseurs centraux différents vous avez été associé ces dernières années ?

Euh… non. Je n’ai pas compté, mais vous pouvez le faire si vous voulez. Il y a eu Tim (Hall), Vahid avec qui cela a bien marché aussi. Dirk (Carlson) aussi… D’habitude c’est Maxime (Chanot). En fait, j’ai l’impression que ça marche avec tout le monde, qu’on ne commet pas de grosses erreurs. Pas dont je me souvienne en tout cas…

Barreiro, j’ai pensé que c’était un deuxième Ben Payal, et puis…

Et si cela voulait tout simplement dire, puisque vous êtes le dénominateur commun à toutes ces charnières, que c’est vous le patron défensif de cette équipe ?

Oh je ne sais pas. Je donne juste mon maximum, je reste calme, je m’adapte aux autres et je me contente d’être heureux de jouer.

C’est sans doute comme ça qu’on parvient à sa 80e sélection et qu’on peut commencer à lorgner tout doucement, à seulement trente ans, la 100e

Je n’y pense pas trop, même si ce serait cool si j’y arrivais. Vous savez, moi, je suis juste content d’être là, entouré de grands joueurs, avec mon corps qui tient le coup, qui évite les blessures. Je suis prêt à rester aussi longtemps qu’on veut de moi.

Vous parlez de grands joueurs, évoquons un tout petit joueur : Leandro Barreiro et son gabarit de poids plume. Que vous inspire ce qu’il est en train de réaliser à seulement 20 ans, vous qui avez débuté en tant que milieu de terrain récupérateur?

J’ai pensé que c’était un deuxième Ben Payal quand je le voyais courir et défendre. Mais il a beaucoup progressé offensivement. Ce n’est pas par hasard s’il joue en Bundesliga. Il est impressionnant les derniers matches, même sans Christopher Martins à côté de lui.

Avez-vous parlé de cette fin de Nations League avec votre coéquipier monténégrin de Norrköping, Sead Haksabanovic?

On s’est juste souhaité bonne chance. On verra bien si c’est eux ou nous, même si c’est nous, et pas le Monténégro, qui a tout en main pour finir en tête. Il ne faut pas croire, ce ne sera pas facile pour eux. Ils doivent aussi gagner leurs deux matches, ils ne peuvent pas se tromper ! Le mois dernier, en rentrant de Podgorica, on en a peu discuté, de notre victoire là-bas, je ne voulais pas avoir l’impression de lui jeter ça au visage. Tout le monde avait bien compris, de toute façon, que nous on était très contents et qu’eux, ils étaient très déçus…

Ce serait beau de terminer premier de ce groupe.

Ce serait vraiment super, oui, surtout qu’avec Norrköping, aller chercher une place européenne, cela va devenir très difficile. J’ai beaucoup aimé nos derniers matches internationaux avec la sélection, et le fait qu’on arrive aussi souvent à gagner des matches contre des adversaires de notre niveau.

Entretien avec Julien Mollereau

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