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[Roland-Garros] Quel match de titan pour Benneteau !


Julien Benneteau a dû s'arracher pour l'emporter (sur deux jours!) face à l'argentin Mayer. Il ne voulait pas dire au-revoir adieu au tournoi tout de suite. La beauté de Roland-Garros, c'est aussi ces victoires-là (Photo : AFP).

Un match de plus de trois heures sur deux jours, devant un public du court N.1 redevenu chaud mercredi : Julien Benneteau a prolongé le plaisir pour son dernier Roland-Garros et défiera l’Argentin Juan Martin Del Potro au 2e tour.

Benneteau est resté longuement immobile sur sa ligne de fond de court, une fois la balle de match convertie contre l’Argentin Leonardo Mayer. Elle lui offrait le droit de jouer encore au moins une fois sur la terre battue de la Porte d’Auteuil. Ce n’est pas la fatigue qui clouait le Bressan de 36 ans, lui qui s’était fixé comme objectif de gagner un match pour son dernier Roland, mais bien l’émotion.

Dans le chaudron de Roland-Garros

« Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, si ça allait venir en début de match, dans le vestiaire, pendant l’entrée sur le terrain. Finalement pas trop. Sur le dernier jeu, les deux premiers points étaient très importants. A 30-0, je sens que le match est bien, et forcément l’émotion qui arrive », a expliqué « Bennet' » en conférence de presse après sa qualification. Mercredi, pour la journée des enfants, il est rentré sur un court N.1 bien plus garni que la veille, et qui a rapidement retrouvé sa réputation de chaudron de Roland-Garros, obligeant l’arbitre à intervenir à plusieurs reprises pour demander le silence.

L'effort, jusqu'au bout... (Photo : AFP).

L’effort, jusqu’au bout… (Photo : AFP).

La partie avait mal commencé

Pourtant, la partie avait plutôt mal commencé pour le vétéran français mardi. Entré peu avant 19h30 sur le terrain un peu grignoté par l’ombre, il y était resté un peu plus d’une heure pour concéder le premier set, souvent sans réponse face aux coups de Mayer. Heureusement pour lui, un orage salvateur est arrivé juste à temps avant la tombée de la nuit, interrompant la partie à 4-3 pour Mayer dans la deuxième manche. Mercredi, l’Argentin a arrosé le court d’un nombre incalculable de fautes directes en coup droit (42!). « Hier c’était énormément lent. Au début du deuxième set, je me suis dit de ne pas perdre mon engagement, pas sûr que ça se termine ce soir », a expliqué Benneteau, reconnaissant que l’interruption lui avait fait énormément de bien.

Attache de coeur avec l’ocre parisien

Avec cette victoire, Benneteau poursuit encore un peu, le temps d’un match au moins, son histoire si spéciale avec Roland-Garros. C’est sur l’ocre parisien qu’il est allé le plus loin dans sa carrière en Grand Chelem, un quart de finale en 2006 perdu contre le Croate Ivan Ljubicic. Et c’est ici qu’il a remporté son seul titre du Grand Chelem, en double, avec Edouard Roger-Vasselin en 2014, sur le court Philippe-Chatrier. « Pour nous, ce n’est pas qu’un lieu de tournoi. J’ai dormi là. Depuis que j’ai 10-12 ans, je viens faire des rassemblements. Ce lieu représente des choses fortes pour nous. Avec le public et ce qu’il y a comme ambiance, chaque victoire était un sentiment incroyable de bonheur », a expliqué le trentenaire. Jeudi, il devrait avoir les honneurs de l’un des deux plus grands courts, le Philippe-Chatrier ou le Suzanne-Lenglen, contre Del Potro, 6e joueur mondial. Après l’US Open début septembre, ce sera pour lui temps de s’arrêter. Il a déjà annoncé être candidat pour prendre la suite de Yannick Noah à la tête de l’équipe de France de Fed Cup. Un poste que convoite également Amélie Mauresmo.

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