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Roland-Garros : Jelena Ostapenko frappe plus fort que Murray


La Lettone peut remporter samedi un Grand Chelem sans même avoir gagné un titre WTA. (photo AFP)

Qui est Jelena Ostapenko, la jeune (20 ans) révélation qui affronte en finale ce samedi après-midi une Simona Halep qui, elle, deviendrait n°1 mondiale en cas de victoire ?

ELLE EST NÉE… LE JOUR OÙ KUERTEN A EXPLOSÉ

Comme toute la planète le sait désormais, la native de Riga a fêté ses 20 ans jeudi avec une qualification pour la finale de Roland-Garros, grâce à sa victoire en trois sets sur la Suissesse Timea Bacsinszky (WTA 31).

Elle est donc née le 8 juin 1997… soit le jour où un certain Gustavo Kuerten, alors 66 e mondial, remportait à la surprise générale ses premiers Internationaux de France. Un des plus grands exploits de l’histoire de ce tournoi légendaire qu’est Roland-Garros. Il y a parfois des destinées qui sont toutes tracées…

ELLE A HÉSITÉ ENTRE LE TENNIS ET… LA SAMBA

Fille d’un footballeur professionnel et d’une joueuse de tennis, Jelena Ostapenko a longtemps hésité entre la balle jaune et la danse de salon. Et plus particulièrement la samba.

Pourtant, en 2011, elle avait déjà remporté le célèbre tournoi français des Petits As, puis Wimbledon juniors en 2014. « Quand j’ai dû choisir, je me suis dit que le tennis pouvait me procurer plus de plaisir. Maintenant, la danse est simplement un passe-temps quand je rentre en Lettonie », a-t-elle expliqué.

ELLE EST FAN DE SERENA WILLIAMS ET CELA SE VOIT

La jeune Lettone est une grande admiratrice de l’ancienne n°1 mondiale Serena Williams. Et quand on la voit sur un terrain, on comprend l’influence de l’Américaine sur son jeu. Jelena est une cogneuse. De celles qui vivent et meurent à coups de grosses frappes. Elle pratique un jeu à haut risque. C’est ainsi qu’en demi-finale, elle a planté… 50 coups gagnants à Bacsinszky… et 46 fautes directes.

Depuis le début de la quinzaine, on lui a aussi comptabilisé un total de 245 coups gagnants (sur 6 matches donc). À titre de comparaison, avant les demi-finales de vendredi, le quatuor Murray, Wawrinka, Nadal et Thiem en était, respectivement, à 174, 166, 118 et 181 coups gagnants (en 5 rencontres). Son coup droit a aussi été flashé à 117 km/h en moyenne. Ce qui signifie qu’elle tape plus fort qu’un Andy Murray ou un Dominic Thiem. Oui, rien que ça.

ELLE A UN CARACTÈRE BIEN TREMPÉ

Si, à l’interview, Jelena Ostapenko fait moins que ses 20 ans, elle ne s’est pas fait que des copines depuis son arrivée sur le circuit WTA. On lui accorde un fort caractère, voire un côté peste qui ne plaît guère à ses collègues.

ELLE A ÉTÉ EN DIFFICULTÉ… AU 1er TOUR

Même si elle n’a pas encore été confrontée à une membre du top 10 depuis l’entame de ces Internationaux de France, Ostapenko a réalisé un très beau parcours en sortant la championne olympique Monica Puig (WTA 41) au deuxième tour, puis Lesia Tsurenko (WTA 42), Samantha Stosur (WTA 22) et Caroline Wozniacki (WTA 12).

Mais au 1er tour, pour son entrée en lice, elle était menée 6-4, 2-1 par la jeune (21 ans) Américaine Louise Chirico (WTA 128), avant de renverser la situation. Une victoire qui lui a « donné confiance », comme elle le déclarait après coup.

Avec cette place en finale, elle est d’ores et déjà assurée de se hisser dans le top 20 mondial.

ELLE PEUT REMPORTER UN GRAND CHELEM… ALORS QU’ELLE N’A PAS ENCORE GAGNÉ DE WTA

La surprise de ce Roland-Garros 2017 est la plus jeune finaliste porte d’Auteuil depuis la Serbe Ana Ivanovic en 2007. Mais si elle l’emporte ce samedi, elle restera tout de même assez loin des records de précocité : Monica Seles (lauréate en 1990) à 16 ans et 6 mois, Arantxa Sanchez (1989) à 17 ans et 5 mois et Stefanie Graf (1987) à 17 ans et 11 mois.

Néanmoins, l’élève d’Anabel Medina Garrigues (ancienne 16 e mondiale et huitième de finaliste à Roland en 2007) deviendrait la deuxième joueuse à être sacrée sans être tête de série (après Margaret Scriven en… 1933) et la lauréate la plus mal classée de l’ère Open (depuis 1968). Tout ça alors qu’elle n’a pas encore gagné de compétition sur le circuit WTA (trois finales, à Québec en 2015, à Doha en 2016 et à Charleston en avril). Cela s’appellerait écrire l’histoire…

Julien Carette

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