Reprise en BGL Ligue : un championnat à l’issue incertaine

Le championnat de BGL Ligue reprend ce dimanche. Après quatre titres consécutifs, le F91 est fragilisé par la construction de l’intégralité de son effectif. Une aubaine pour le Progrès, le Fola… ou un autre.

 

Un vivier qui évolue

La Division nationale a perdu pas mal en qualité intrinsèque cet été. Entre tous les Dudelangeois partis pour Virton, les départs actés de Marvin Martins et Alex Karapetian, celui éventuel de Sinani, celui évoqué de Hall, c’est une fuite des talents comme le pays n’en a jamais connue qui s’est organisée avec des agents de joueurs de plus en plus performants comme acteurs de cette révolution de palais.

Mais la physionomie même de cette DN, sa constitution profonde, est, elle aussi, en train de changer, dérivant lentement vers un modèle «belge», avec une multitude de clubs qui ressemblent à des incubateurs. Pétange, le F91, le Progrès, Differdange… les clubs s’outillent massivement en joueurs très jeunes et prometteurs, achetés à la louche.

Ça va former à tour de bras et cela n’a pas forcément vocation à rester très longtemps au pays, désormais. Mais ça va castagner pour se faire une place au soleil…

Des staffs qui font toute la différence

On pensait que le championnat enregistrerait une perte énorme avec le départ de Dino Toppmöller à Virton. C’est le cas. Non seulement pour son professionnalisme mais aussi pour sa vision globale et portée à hauteur de pays.

Mais la nature ayant horreur du vide et les clubs ayant peut-être saisi l’importance de l’encadrement grâce aux installations massives de directeurs sportifs ayant eu l’habitude du haut niveau, ont cet été débarqué des entraîneurs à très gros CV, voire à la carrure de managers.

Nicolas Huysman, flanqué d’Hugo Cabouret à la Jeunesse, Emilio Ferrera au F91, Roland Vrabec au Progrès, vont sans doute permettre à ce championnat de gagner encore un peu plus en culture du professionnalisme. La plus-value risque d’être monumentale.

Un rééquilibrage du niveau

Dudelange renouvelé de A à Z, le Fola forcé de revoir son projet après la perte des fonds de Gérard Lopez et de laisser la porte ouverte à tous ses gros salaires, le Progrès soucieux de continuer à «luxembourgiser» son noyau quitte à prendre des garçons restant à polir, Strassen, le RFCU et Pétange s’occupant de compléter discrètement ou pas des groupes déjà bien compétitifs…

Pour la première fois depuis très longtemps, il n’y a pas grand-chose d’écrit par avance dans le scénario de cette saison 2019/2020.

Pas exclu que les habituels ne connaissent des défaillances inexplicables. Pas exclu non plus, d’ailleurs, que tout se passe comme d’habitude… mais que l’ordre soit quand même bouleversé après quatre championnats d’affilée remportés par le F91.

Bref, ça s’annonce palpitant. Tant mieux.

Julien Mollereau

Le calendrier de la première journée