La Regional Ekipp a repris son activité hors des frontières. Le week-end dernier, l’équipe présidée par Tim Welter s’est même alignée sur deux fronts.
Présente sur les routes lorraines samedi à Haraucourt, puis le lendemain à Rotselaar, dans le Brabant flamand, pour la kermesse professionnelle remportée par le Belge Simon Dehairs, la Regional Ekipp, qui a déjà cinq ans d’existence, a repris, tambour battant, son activité. On la retrouvera tout au long de la saison, principalement en France et en Belgique.
«On a créé cette équipe pour des coureurs luxembourgeois issus de clubs qui n’ont pas la possibilité d’aligner une équipe complète dans des courses par étapes et d’un jour, que ce soit en Belgique ou en France. Des coureurs qui n’évoluent pas à ce moment-là en équipe nationale, mais dont les résultats peuvent leur permettre de se faire remarquer par des équipes continentales», rappelle Joe Leyder.
Ce professeur d’anglais au lycée classique de Diekirch est le papa de Misch et Pit Leyder, anciens coureurs de qualité de feu l’équipe Leopard. «Mes fils ne courent plus, mais je fais ça pour remercier les autres sponsors et le cyclisme. On a soudé des amitiés lorsque mes fils ont roulé, j’aimerais aider les plus jeunes à trouver des équipes continentales», note ce futur retraité qui se réjouit de pouvoir bénéficier à partir de la rentrée prochaine de bien plus de temps à donner en sa «qualité de bénévole».
Un manque évident de courses
Comme Jean Karier (le père de Rik et Tim) et Claude Conter (le père de Ken), il officie en tant que directeur sportif sur les différents déplacements. Le projet de la Regional Ekipp parfaitement porté par Tim Welter, gérant du garage Thommes à Heffingen et Mersch, est d’autant plus apprécié que le manque de courses est évident.
«Le calendrier local s’est beaucoup réduit, mais nous serons présents à la fin du mois sur les étapes de l’Arden Challenge (27-31 mars) dont une étape se déroule à Wiltz, et nous serons en mai au rendez-vous de la Flèche du Sud (8-12 mai)», précise encore Joe Leyder.
Ce n’est pas tout. Durant l’été, la Regional Ekipp a prévu de participer du 18-21 juillet à une course par étapes à Liège (anciennement Tour de liège) et du 31 juillet au 4 août au Tour du Brabant flamand où, l’an passé, Tim Diederich et Philippe Schmit avaient réussi un top 10 qui n’était pas passé inaperçu.
Un réservoir d’une quinzaine de coureurs
Au total, la Regional Ekipp dispose théoriquement d’un réservoir d’une quinzaine de coureurs. «Ce nombre est moindre avec la préparation des examens de fin d’études pour les espoirs. Il y a aussi les coureurs élite qui travaillent. Pour en trouver six ou sept, c’est parfois compliqué», corrige Eric Leyder.
Pour les déplacements, le rituel est immuable. Rendez-vous est donné au garage Renault à Mersch. «On a deux camionnettes mises à disposition, plus une voiture suiveuse, une Mégane Combi, pour la course. On trouve des chauffeurs bénévoles, parfois même un coureur, ce qui n’est pas évident pour lui… C’est toujours un problème, surtout au retour. Ce n’est pas facile après une course dure pour le coureur en question de conduire plus de 200 kilomètres…», poursuit Joe Leyder.
Les trois directeurs sportifs ont évidemment leur licence en règle. Les mécaniciens également, comme l’impose la réglementation belge. «C’est un point de règlement strict en Belgique, il faut avoir une licence de directeur sportif pour conduire la voiture suiveuse, comme c’est aussi le cas au Luxembourg, mais surtout une licence de mécanicien pour pouvoir s’asseoir dans la voiture suiveuse…», explique-t-il encore.
Dans la discussion, les noms d’Arno Wallenborn ou encore de Mats Berns sont souvent revenus. C’est pour faire progresser tout son effectif, mais aussi propulser les plus jeunes espoirs que la Regional Ekipp a trouvé sa vocation. Ça n’a évidemment pas de prix et cet engagement désintéressé, mais si précieux, mérite d’être souligné.