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Progrès : tout ça pour un statu quo ?


Le Progrès devrait poursuivre avec Olivier Ciancanelli (photo). Le club avait fait de Michel Leflochmoan une de ses priorités. Raté, il est de retour au F91. (photo Julien Garroy).

Le Progrès avait Leflochmoan dans le viseur. L’annonce, ce jeudi, de son arrivée à Dudelange pourrait forcer le club niederkornois à annoncer lundi qu’il poursuivra avec Olivier Ciancanelli.

Faute de grives, on mange des merles. Le Progrès avait fait de Michel Leflochmoan une de ses priorités. Ce dernier a préféré retourner dans sa maison dudelangeoise. Forcément, du côté niederkornois, on n’assume qu’à moitié cet échec. «Honnêtement, la balle était dans notre camp, indique le directeur sportif Thomas Gilgemann. On a discuté avec Michel Leflochmoan pendant une heure et demie et il y a eu un très bon feeling. Son profil nous intéressait. La porte lui était grande ouverte.»

Alors pourquoi avoir laissé filer ce candidat idéal si la balle était «dans le camp» du Progrès? Peut-être parce qu’en réalité, Leflochmoan possédait la balle et a décidé d’aller jouer avec elle à Dudelange. «Non, c’est nous qui lui avons dit qu’on préférait prendre une autre direction» , assure Thomas Gilgemann. Reste que, comme le rappelle Gilgemann, Niederkorn «ne joue pas la montre» . Ce n’est d’ailleurs pas du tout dans son intérêt, alors qu’il a un premier tour d’Europa League et une saison à préparer. Le club est même bien embêté par ce flou autour de l’avenir de son entraîneur, qui a provoqué –  directement ou indirectement, on ne sait plus trop – le départ d’une partie de son comité.

Pourquoi le Progrès a annoncé une conférence de presse dès mercredi alors qu’il n’est pas encore certain du nom de son futur entraîneur? Parce que le temps lui a fait déjà assez de mal comme ça et qu’il avait anticipé une issue négative du dossier Leflochmoan. Cette deadline pourrait accoucher d’un nom qui n’a, jusqu’ici, pas encore été avancé.

Au pire, deux cadets seront présentés

«Vous verrez lundi. Tout doit se finaliser ce week-end» , prévient Thomas Gilgemann. Difficile de savoir si le Progrès a une autre carte que Leflochmoan dans sa manche (Patrick Hesse?) ou si le week-end servira à trouver une manière de fonctionner avec Olivier Ciancanelli, qui réclamait ouvertement un adjoint. D’ailleurs, il a sondé vendredi Serge Bix, lequel a décliné la proposition, pour la simple et bonne raison qu’il avait déjà donné son accord à Wiltz pour être l’adjoint de Henri Bossi, l’ancienne figure emblématique du Progrès parti il y a quelques semaines.

Dans le cas où aucun entraîneur ne correspondrait à ce que recherchent les dirigeants, alors Ciancanelli rempilerait, avec un adjoint dont on ignore pour l’instant l’identité. La conférence de presse de lundi permettrait, en outre, au club, de dire tout haut que Kenzo Fabbro et Jo Barnabo, deux cadets du Progrès, auront l’honneur d’intégrer l’équipe première la saison prochaine. Ce qui cohabiterait mal avec la voie professionnelle que le club a l’ambition d’emprunter.

M. P.

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