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Une escroquerie à 970 000 euros ?


Au cas où le tribunal retiendrait uniquement l'abus de confiance, le parquet demande deux ans de prison assortis d'un sursis. Le 25 juin, le tribunal rendra son jugement. (photo F.A.)

Un homme de 35  ans poursuivi pour escroquerie et abus de confiance s’est retrouvé, jeudi, devant la chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement. Le parquet lui reproche d’avoir escroqué la somme de 970 000 euros. À la barre, le prévenu a contesté avoir reçu cette somme pour l’acquisition d’objets d’art.

Les faits remontent au mois d’août 2007. Le témoin explique avoir remis l’argent que son frère lui avait donné l’ordre de retirer en deux fois à la banque (soit 650 000 et 320 000 euros) à l’actuel prévenu. « Il était question d’objets d’arts qu’il fallait acheter en France et qui étaient destinés à la revente », a précisé le témoin qui dit avoir juste avoir fait ce que son frère lui avait demandé et ne pas s’être plus occupé de l’affaire. Le prévenu qui a reçu l’argent aurait toutefois refusé de signer une quittance.

À la barre, le prévenu a contesté avoir reçu de l’argent pour l’acquisition d’objets d’art. Il aurait bien reçu deux fois une enveloppe de format DIN A4 de couleur beige. Mais ces dernières auraient uniquement contenu des documents qu’il devait faire suivre. Il affirme en outre qu’on ne lui a jamais demandé de signer une quelconque quittance. Son avocat a demandé son acquittement. Dans sa plaidoirie, il relève l’absence de preuves d’une manœuvre frauduleuse  : « Le dossier est vide . Si ce n’est les propos de la sœur de la victime, il n’y a aucune personne pour témoigner .» Il note aussi que la victime avait porté plainte seulement deux ans après les faits.

Trois ans de prison avec sursis requis

Le parquet est toutefois d’avis que l’infraction de l’escroquerie doit être retenue  : « Il n’est pas contesté que les deux prélèvements ont eu lieu quelques minutes avant les deux rencontres. » Il requiert trois ans d’emprisonnement et une amende contre le prévenu. Cette peine pourrait être assortie d’un sursis. Au cas où le tribunal retiendrait uniquement l’abus de confiance, le parquet demande deux ans de prison assortis d’un sursis. Le 25 juin, le tribunal rendra son jugement.

F. A.

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