SÉLECTION NATIONALE La FLF galère pour organiser le déplacement de ses supporters en Géorgie, au mois de mars. Ils risquent de devoir se débrouiller.
Combien y aura-t-il de supporters à Tbilissi, le 21 mars, pour soutenir les Roud Léiwen dans leur match de barrage contre la Géorgie? La FLF espérait pouvoir vendre au moins quelques centaines des 2 500 billets pas chers dont elle dispose légalement, mais ses efforts pour acheminer un maximum de gens sur place se heurtent pour l’heure au coût des vols charters.
La fédération s’est en effet heurtée à une fin de non-recevoir de la part de Luxair, qui ne souhaite pas jouer la carte de l’union nationale en mettant à sa disposition des vols à prix coûtant, c’est-à-dire sans gagner d’argent dessus. Dès lors, cela devient compliqué pour Paul Philipp et son conseil d’administration de proposer une alternative crédible aux fans : un avion de 160 places affrété pour la Géorgie (à quatre heures de vol) coûte au bas mot 100 000 euros. En tout cas, aucun des prestataires habituels que la FLF sollicite n’a proposé un meilleur tarif. Ce qui conduirait les supporters intéressés à débourser plus de 600 euros rien que pour le vol, sans compter l’hébergement ou les frais de bouche.
Dernier espoir… la fédération turque !
Donc, à peine le sélectionneur a-t-il expliqué (dans une interview qu’il nous a accordée, dans l’édition de vendredi) que des vols charters pourraient être organisés… que l’idée est déjà quasiment mort-née. Car, à Mondercange, on a bien entendu qu’on n’organiserait aucune opération à perte, prenant en charge tout ou partie du trajet. Leur dernier espoir : des contacts noués avec la fédération turque qui, curieusement, pourrait intercéder en faveur de la FLF auprès de Turkish Airlines, qui a des appareils au Findel. Mais l’espoir est mince et les fans risquent de devoir se débrouiller.
De toute façon, les Roud Léiwen ont leurs propres problèmes. Eux risquent de devoir lâcher plus de 120 000 euros pour aller jouer ce match aux portes de l’Orient. Paul Philipp a déjà proclamé qu’il ne laisserait pas passer l’occasion de dire à l’UEFA que ce n’est pas normal que sa fédération ne soit pas intéressée aux bénéfices que la fédération géorgienne va réaliser le 21 mars. L’UEFA a dit aux deux fédérations de s’entendre. Elles n’ont pas pu le faire. L’instance européenne devra régler le litige et Paul Philipp espère au moins se voir rembourser tout ou partie des frais.
Sachant qu’un deuxième match aura fatalement lieu le 26. Soit contre le vainqueur de Grèce – Kazakhstan, soit contre le perdant. Les gens qui achèteront préalablement leurs billets ne sauront donc pas à quoi ils assisteront. Une consolante sans enjeu ou le match immanquable qui pourrait envoyer le Grand-Duché à l’Euro? Bien entendu, le stade sera sold out et, financièrement, la FLF s’en sortira par le haut.