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[Plongeon] Le guerrier Kohl en veut encore


Alain Kohl n’a pas l’intention d’arrêter sur une blessure. (Photo : afp)

Le high diver luxembourgeois semble poursuivi par la malchance. Mais il n’a pas l’intention de renoncer.

Pour son grand retour à la compétition, Alain Kohl espérait forcément plus : «Je voulais terminer la compétition et faire les meilleurs sauts possible.» Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme il l’espérait… une fois de plus.

Il faut dire que depuis quelque temps, la poisse s’est invitée au parcours du seul Luxembourgeois de l’histoire à s’être lancé dans la discipline ô combien risquée du plongeon de haut vol. Ancien participant aux prestigieux Red Bull Cliff Diving World Series, Alain Kohl a, depuis, pris du recul par rapport au mastodonte du plongeon de haut vol mondial. Mais il continue de participer aux événements organisés par la fédération internationale.

Après une saison 2020 pratiquement blanche pour cause de covid, il a l’intention de renouer avec la compétition en 2021. Malheureusement, en mars, alors qu’il s’entraîne en trampoline, il se blesse gravement au genou. Pas la meilleure préparation pour les qualifications pour les championnats du monde 2023, au Japon, qui se déroulent à Abou Dhabi. Et aux Émirats, il ouvre un peu trop sa jambe au moment de l’impact. Et à 27 m de hauteur et près de 90 km/h au moment de l’entrée à l’eau, ça ne pardonne pas : il se fait très mal et ne peut terminer la compétition.

Du coup, les Mondiaux 2023 risquent bien de se dérouler sans lui : «Il reste deux places. Je ne sais pas encore comment elles seront attribuées. Soit il y aura une nouvelle épreuve de qualification, soit deux plongeurs seront désignés. Et dans ce cas, vu que je n’ai pas fait de résultats depuis trois ans, les chances d’aller aux Mondiaux sont très très faibles», reconnaît l’athlète de 39 ans.

La deadline,
c’est 2024

La semaine dernière, il était donc à Rome, avec l’intention de renouer avec la compétition de haut niveau. Et c’est avec une bonne préparation qu’il est arrivé dans la capitale italienne : «J’avais pu faire des sauts à 10 et 20 m, j’étais prêt. Mais c’était le premier saut de la saison à 27 m. Et au premier saut, tu as toujours peur. Tu en fais des cauchemars la nuit.» S’il a pu compléter son premier saut : «Un double saut avec demi-vrille et une entrée à l’eau pas parfaite, mais l’objectif c’était de ne pas me blesser», il n’a pu faire le deuxième, le lendemain. «Pour préparer mon saut à 27 m, j’ai l’habitude de faire des plongeons à 10 m, avec entrée par la tête. Malheureusement, je me suis fait mal au bras. Cela fait quelque temps que j’ai un truc, peut-être au triceps. Et au moment de la compétition, j’avais tellement mal que je n’ai pas pu sauter.» C’est pour cette raison qu’il n’apparaît pas dans le résultat final de la compétition, remportée par le Roumain Constantin Popovici.

Au bout de deux jours, le mal était parti, ce qui lui a permis de terminer sur une bonne note : «J’ai pu participer au spectacle de fin de programme. Je n’ai fait qu’un seul saut, mais c’est déjà ça.»

Alain Kohl préfère rester positif. Et même s’il n’a aucune idée de sa prochaine apparition sur une plateforme à 27 m, il a bien l’intention de sauter encore : «J’ai toujours dit que je ne voulais pas arrêter sur une blessure.» Mais il s’est tout de même fixé une échéance : «Les championnats du monde en 2024, c’est vraiment ma limite.» En attendant, ce papa de deux enfants va continuer de s’entraîner un peu en Autriche, où il réside. Et surtout d’exercer sa profession de coach sportif : «Je ne manque pas de boulot!».