Les JO de Paris étaient au cœur de toutes les discussions, vendredi, au siège de la BIL.
C’est non plus à la BGL mais bien au siège de la BIL que s’est déroulée la traditionnelle conférence de presse sur la révision des cadres du COSL, vendredi en fin de matinée. L’occasion pour Raymond Conzemius, directeur technique du COSL, de dresser un état des lieux des sportifs luxembourgeois.
La première chose qu’on retiendra, c’est le nombre d’athlètes qui font désormais partie du cadre. Entre l’élite et la promotion, ils sont en effet 100 exactement. Dont 55 en élite. Le contingent le plus représenté en élite est l’athlétisme, avec pas moins de 10 athlètes, dont 2 intègrent le cadre après être passé par la promotion, à savoir Vivien Henz et Ruben Querinjean alors que la hurdleuse Victoria Rausch fait logiquement directement son entrée chez les élites.
Le cyclisme reste une place forte du sport luxembourgeois avec 6 coureurs en élite dont Luc Wirtgen est le seul nouveau venu. Mais si on prend en compte l’élite et la promotion, c’est bien les rois de la petite reine qui sont les plus représentés avec la bagatelle de 15 sportifs concernés, dont 4 nouveaux en promotion (Nina Berton, Mathieu Kockelmann, Mil Morang et Mats Wenzel).
Le triathlon s’installe comme une place forte avec pas moins de cinq représentants dans l’élite. Outre les habituels Bob Haller, Stefan Zachäus et Gregor Payet, on retrouve également deux dames, à savoir la néo-Luxembourgeoise Jeanne Lehair et Eva Daniëls, passée avec brio du cadre promotion à l’élite. Cinq, c’est aussi le nombre de nageurs individuels en élite. Bien sûr, le tennis de table est très présent avec sa membre du cadre élite, soit un de plus que l’an dernier. En effet, même si elle n’a pas réalisé les critères requis, Tessy Gonderinger, auteur d’une saison exceptionnelle avec l’équipe nationale, intègre directement le cadre élite. Une récompense on ne peut plus méritée.
Si le ping se porte bien, c’est en revanche beaucoup plus compliqué pour le tennis. Notamment féminin. Avec l’arrêt de carrière de Mandy Minella et Eléonora Molinaro qui quitte le cadre promotion, le chantier est immense pour une équipe nationale qui doit se reconstruire entièrement. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’équipe dames n’a pas été maintenue dans le cadre élite. Et c’est aussi pour cette raison que Marie Weckerlé, désormais la chef de file du tennis grand-ducal, bénéficie d’une mesure de développement individuel, comme c’est le cas pour le motard Chris Leesch.
Un cadre promotion largement étoffé
Si le cadre élite s’est étoffé, que dire de celui de promotion qui s’est considérablement modifié avec pas moins de 21 nouvelles admissions. Le nageur Finn Kemp, bien sûr, le tennisman Alex Knaff ou l’archère Lea Tonus, pour ne citer qu’eux, intègrent ce cadre. Pour cette dernière, elle avait rempli les conditions pour intégrer le cadre élite, mais le COSL a préféré lui laisser le temps de grandir. Pour rappel, quand un athlète est dans le cadre promotion, il a six ans pour intégrer le cadre élite. En revanche, une fois qu’il est élite, s’il quitte le cadre, il ne peut plus être en promotion. Et devra, par ses performances, regagner sa place au sein de l’élite.
Au cours de sa présentation, Raymond Conzemius, qui a travaillé en étroite collaboration avec son adjoint Laurent Carnol, a évoqué les différents projets des athlètes. Il y en a quatre : projet olympique, qui concerne ceux pour qui les JO sont très probables, projet de qualification olympique, dans lequel on retrouve celles et ceux qui ont le potentiel pour aller chercher une qualification. On retrouve ensuite le projet perspective, pour les prospects, ceux qui ont davantage Los Angeles que Paris dans le viseur. Quant au projet élite, il concerne les athlètes qui peuvent espérer intégrer le projet de qualification olympique ou atteindre un niveau mondial dans des disciplines non olympiques.
Ce qui ressort de cette présentation, qui a duré un peu plus d’une heure, c’est que Paris, c’est déjà demain!