CHAMPIONNATS DU MONDE EN PETIT BASSIN À MELBOURNE Julien Henx et Max Mannes sont prêts à défendre les couleurs luxembourgeoises à l’autre bout du monde.
Alors que l’Europe grelotte, l’Australie est au début de l’été. Et même si le temps à Melbourne n’est pas si génial que cela : «Il fait frais, temps maussade et pluvieux», le cadre est tout de même plus agréable et dépaysant. Cela tombe bien, c’est là, de l’autre côté de la planète, que se tiennent cette année les championnats du monde en petit bassin. Rendez-vous incontournable du calendrier international de la fin d’année.
Côté luxembourgeois, ils auraient pu être bien plus nombreux. Mais Julie Meynen a décidé d’arrêter tout comme Monique Oliver (voir ci-dessous), quant à Ralph Daleiden et Rémi Fabiani, ils sont en pleine saison universitaire aux États-Unis. Si bien que le contingent grand-ducal se résume à deux éléments : Julien Henx et Max Mannes.
Le premier était en action dès la nuit dernière à l’occasion des séries du 50 m pap. Il enchaînera trois jours après avec le 50 m nage libre. Quant au géant differdangeois, il sera en lice jeudi sur 400 m nage libre et terminera dimanche avec le 200 m.
Comme à chaque fois sur ce genre de rendez-vous, les Luxembourgeois feront leur propre course. Leur propre championnat. Avec leurs propres objectifs. Arslane Driss, l’entraîneur fédéral qui les accompagne, résume la situation pour son poulain Julien Henx, pour sa première épreuve : «Il y a dix séries. Les trois dernières sous toutes sous les 23« . Julien nage dans la cinquième. Son meilleur chrono de tous les temps est de 23« 15 (NDLR : en 2019). L’objectif principal, ce serait de nager sous les 23« , ce serait une grande satisfaction», indique le technicien.
Henx vise un record
Le principal intéressé ne vise pas autre chose : «Le but, c’est un record. J’ai bien travaillé ces dernières semaines, je me sens en forme. Les conditions sont idéales. Les bassins d’entraînement sont énormes, 30 lignes, je n’ai jamais vu ça, les Australiens ce sont vraiment des pros!»
Maintenant il ne faut pas se le cacher, la tâche s’annonce très compliquée pour le Dudelangeois, qui n’est pas allé plus vite que 23« 69, début novembre à Chartres. Il faut dire qu’il s’agissait de son premier 50 m pap depuis quasiment un an. De quoi le rendre optimiste pour aller beaucoup plus vite : «Je me sens très bien. J’ai vraiment hâte de nager!», répète-t-il à l’envi.
S’il devra patienter quelques jours de plus, Max Mannes se montre également plutôt optimiste : «La préparation se passe très bien. Je veux aller plus vite que lors de mes dernières sorties sur 400 et 200 m nage libre.» En clair, faire mieux que 3’51« 02 et 1’47« 93 et se rapprocher de ses records personnels, à savoir 3’49« 82 et 1’46« 37, temps réalisés à Ettelbruck, il y a deux ans. Le nageur d’Uster, qui a décroché sa place en remportant une lutte à distance avec Pit Brandenburger, a effectué une belle saison en petit bain. Il espère la conclure de la plus belle des manières.
Les hostilités ont donc démarré la nuit dernière, dans le bassin mi-découvert de Melbourne. En clair, les gradins sont à l’extérieur et un toit est installé juste au-dessus du bassin. Une configuration particulière. Reste à voir si elle portera chance aux couleurs grand-ducales.
Leur programme
Julien Henx : 50 m pap (aujourd’hui), 50 m nage libre (vendredi)
Max Mannes : 400 m nage libre (jeudi), 200 m nage libre (dimanche)