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[Natation] Maud Allar ne brasse pas du vent


Maud Allar aura été la seule Luxembourgeoise à battre un record national, ce week-end. 

En l’espace de quelques mois, la jeune nageuse du SCD s’est imposée comme la nouvelle référence de la brasse.

À l’occasion de cet Euro Meet, il y a eu un record national battu. Et il est l’œuvre de Maud Allar. La jeune nageuse, qui a débuté au CNP mais qui vient de rejoindre le SCD, a en effet profité des séries du 50 m brasse samedi pour abaisser sa marque de référence. La faisant passer de 33« 81 à 33« 75. Et l’après-midi, elle passera une nouvelle fois en dessous de son ancien record en terminant 9e de la finale B en 33« 79.

Le bilan est donc plutôt positif pour la discrète jeune femme, qui a également été repêchée le lendemain en finale B du 100 m brasse. En effet, alors qu’elle avait réalisé le 21e temps des séries (1’14« 58), elle a bénéficié d’un forfait qui lui a permis de nager l’après-midi. Elle améliore un peu son temps (1’14« 39) : «C’était mieux nagé que le matin, même si le temps n’est pas très différent. Je suis satisfaite.»

Plutôt taiseuse, Maud Allar est plutôt du genre à s’exprimer dans l’eau. Après avoir débuté à Pétange, donc, elle décide de changer d’environnement : «Je suis restée pendant huit ans. J’étais toujours seule. Il n’y avait pas beaucoup de nageurs. Et je voulais m’entraîner davantage.» C’est ainsi qu’elle décide de rejoindre de SCD, où officie Cyril Menzin en 2022.

Et même si certains peuvent trouver la discipline austère, son truc à elle, c’est la brasse : «Depuis le début, c’est la nage que j’aime le plus. Je ne sais pas pourquoi. Mais c’est celle qui me fait le plus plaisir.»

La Lituanie dans le viseur

Et elle l’a démontré très tôt. Dès l’hiver 2022, elle se signale en remportant quatre titres nationaux agrémentés de deux meilleures performances des 14 ans. L’appétit vient en mangeant. Et même si la brasse est une discipline sinistrée depuis des années, la gamine commence à se dire que les records de l’intouchable Aurélie Waltzing ne le sont plus tellement :

«Autour de moi, quand j’ai progressé de deux secondes, on commençait à m’en parler. Et c’est arrivé!» Effectivement, en juin dernier, elle a battu ses premiers records nationaux. Celui de Jill Einhorn sur le 50 m brasse (33« 81 contre 33« 86) et surtout celui du 100 m brasse, détenu depuis une éternité par Aurélie Waltzing (1’13« 58), alors fixé à 1’12« 96. Des performances qui lui ont ouvert les portes des EYOF et des championnats d’Europe juniors.

Une progression due essentiellement à un entraînement toujours plus poussé : «Je m’entraîne tous les matins avant d’aller à l’école (NDLR : elle est en 4e au lycée Hubert-Clément) et j’ai aussi deux heures de musculation par semaine. Tout cela m’aide à m’améliorer.»

Sur cet Euro Meet, elle avait d’abord pour objectif d’être à son niveau : «Comme d’habitude, mon but c’était d’améliorer mes temps. L’an passé, pour ma première, j’avais été surprise de faire une finale B sur le 50 m brasse. Cette année, j’étais quand même beaucoup moins stressée.»

Si elle ne se projette pas très loin – en tout cas, pas au-delà de cette saison –, Maud Allar confie avoir un objectif : «J’aimerais me qualifier à nouveau pour les championnats d’Europe juniors en Lituanie. Je dois gagner une demi-seconde, je sais que ce ne sera pas facile mais je vais tout faire pour y aller.»

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