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[Natation] Euro Meet : Monique Olivier, au plus que parfait


Monique Olivier a été magistrale tout au long de cet Euro Meet. (Photo Gerry Schmit)

Auteure de quatre records nationaux et trois finales A en trois épreuves, Monique Olivier s’est surprise elle-même à l’occasion de ce rendez-vous à la Coque, ce week-end.

Dire que la native d’Alberton, en Afrique du Sud, a vécu un week-end de rêve n’est pas exact : «Ça va même au-delà», reconnaît Monique Olivier.

Il faut dire que ça avait déjà très bien démarré, dès le vendredi, avec un record national du 200 m pap pulvérisé de plus de deux secondes à l’occasion de sa première finale A.

Mais celle qui a débarqué au Luxembourg à l’âge de six ou sept ans, pour suivre son père qui avait une opportunité professionnelle au Grand-Duché («La meilleure décision pour toute la famille») ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Le samedi, c’est dès les séries qu’elle améliore sa meilleure marque nationale sur le 200 m nage libre, le faisant passer de 2’01″87 à 2’01″85. L’après-midi, une nouvelle fois qualifiée pour la finale A, elle met une nouvelle claque à ce chrono, pour l’abaisser à 2’01″53. Deux courses et déjà trois records nationaux pour celle qui étudie à Édimbourg depuis désormais quatre ans.

Dimanche matin, elle se doutait que ce serait compliqué : enchaîner avec un 400 m nage libre après avoir produit autant d’efforts, forcément ça allait piquer : «J’ai vraiment souffert car j’étais fatiguée», reconnaît-elle. Mais ses 4’17″71 sont suffisants pour valider un nouveau billet vers une troisième et dernière finale A.

Et lors de cette ultime course, Monique Olivier donne tout ce qu’elle a pour tenter d’aller chercher un nouveau record national. Dans son viseur? Ses 4’14″24 qui datent des Mondiaux de Gwangjiu, l’été dernier. Mission accomplie puisque quand elle touche la plaque, le tableau d’affichage indique qu’elle décroche la quatrième place en 4’14″15. Vous avez dit week-end parfait?

«Honnêtement, je ne m’y attendais pas. J’étais venue avec l’idée de me qualifier pour quelques finales B mais battre quatre records nationaux alors qu’on est au mois de janvier, je suis sans voix.»

«Tokyo, c’est encore très loin»

Quand on lui demande à quoi elle attribue cette performance, Monique Olivier n’hésite pas longtemps : «Cela fait quatre ans que je m’entraîne à Édimbourg avec mon coach Matthew Trodden. Les trois premières saisons, les résultats n’étaient pas au rendez-vous mais je faisais confiance au programme. Et maintenant tout se met en place petit à petit.» Selon elle, c’est en Écosse qu’elle a retrouvé le plaisir de nager. De s’entraîner.

Si elle a brillé dans l’eau ce week-end, c’est également un travail de longue haleine et la répétition des stages en altitude : «Depuis janvier dernier, on en a fait trois en Sierra Nevada, dont le dernier juste avant de venir ici. Je commence à en ressentir les effets bénéfiques.»

Elle se sent luxembourgeoise depuis les JPEE de 2013

Forcément, après une telle prestation trois jours durant, on se demande si elle rêve à quelque chose de plus grand.

Naturalisée luxembourgeoise grâce à sa mère, qui a passé avec brio les tests permettant à ses enfants mineurs d’avoir leur nationalité grand-ducale, la jeune femme de 21 ans avoue se sentir luxembourgeoise depuis les JPEE de 2013 où elle faisait partie de l’équipe sans avoir encore la nationalité. Mais quand on lui demande d’où elle vient, la réponse fuse : «Du Luxembourg. C’est chez moi ici. On reçoit tellement de soutien de la part de tout le monde. C’est ce que j’apprécie ici.»

Rêve-t-elle, du coup, de faire partie du contingent grand-ducal aux prochains JO de Tokyo? Monique Olivier ne veut pas brûler les étapes : «Tokyo, c’est encore très loin. Je pense qu’on ne réalise pas que pour se qualifier, il faut réaliser des temps qui correspondent aux demi-finales de l’édition précédente. Ce que font Raphaël (Stacchiotti), et Julie (Meynen, presque qualifiée), c’est tout simplement incroyable. En 2016, j’avais mis trop d’importance dans ma tentative. Maintenant, pour tout dire, je ne connais même pas les temps. Je vais bien travailler et on verra ce que ça donne.»

Romain Haas

 

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