[Natation] Et maintenant, place aux vacances !

CHAMPIONNATS D’EUROPE À ROME La compétition s’est achevée sans éclat pour une délégation luxembourgeoise qui a besoin de souffler.

Les championnats d’Europe de Rome se sont achevés hier matin pour les Luxembourgeois. Une compétition qui ne restera malheureusement pas dans les annales avec un seul record national battu, à l’occasion du relais 4×100 m nage libre. On se souviendra de Rémi Fabiani, qui vient mourir à sept malheureux centièmes du record du 100 m nage libre détenu par Ralph Daleiden et sinon… pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent. Et aucun nageur en demi-finale.

Hier, la dernière journée de compétition n’a pas fait exception à la règle. Elle a débuté avec les 400 m nage libre dames et messieurs. Monique Olivier, 21^e en 4’19″84 reste à bonne distance de son record national (4’11″59). Quelques minutes plus tard, c’était au tour de Pit Brandenburger de faire son apparition.

Engagé dans la première série, il s’est retrouvé aux côtés d’un certain… David Popovici. En effet, n’ayant aucune référence sur la distance, la nouvelle superstar de la natation mondiale était donc engagée avec les nageurs les plus lents… en première série composée d’un Albanais, de Pit Brandenburger et donc, de David Popovici : «On a passé plus d’une vingtaine de minutes en chambre d’appel. Certains disent qu’il est arrogant, mais je l’ai plutôt trouvé très humble», explique Brandenburger.

Brandenburger avec Popovici

Et de raconter sa course par rapport à celle du jeune Roumain de 17 ans, double champion du monde 100 et 200 m nage libre et double champion d’Europe avec, en prime, un nouveau record du monde sur la distance reine (46″86) et le troisième temps de l’histoire sur le 200 m nage libre (1’42″97) : «Dès la première longueur, j’étais loin derrière lui. Il va tellement vite, il est tellement aérien. Bien sûr, je n’ai pas essayé de le suivre, j’avais un rythme en tête que je voulais tenir. Au bout de 50 m, je vois que je suis à 1,5 m de lui, je me suis dit que j’étais parti un peu vite. Après 100 m, j’avais une idée sur la distance qu’il allait me mettre à chaque 100 m donc j’ai essayé d’être dans cette zone.»

Popovici, qui explique n’avoir nagé cette épreuve «que trois fois dans (sa) vie», remportera cette série en 3’47″99 : «Je lui ai parlé à la fin. Il m’a félicité et m’a dit qu’il n’était pas sûr que ça suffise pour passer en finale.» Finalement, il réalisera le quatrième chrono mais décidera de déclarer forfait pour la finale, prévue en fin de programme. Peut-être préfère-t-il économiser un peu d’énergie, puisqu’il doit encore participer aux championnats du monde juniors à Lima, dans quelques jours.

Si Popovici a nagé seul, ce fut aussi le cas de Pit Brandenburger (3’59″73), puisque l’Albanais sera beaucoup plus loin (4’19″20) : «Concernant mon chrono, par rapport à mes sensations, je pensais qu’il serait un peu meilleur. Bon, je voulais faire moins de 4 minutes et j’y suis parvenu.»

Quelques minutes plus tard, on le retrouvera pour le relais 4×100 m 4 nages, la toute dernière épreuve pour les Luxembourgeois à Rome, bouclé en 3’46″34, bien loin du record national de la discipline, 3’43″75 en 2015 : «Il nous manque un brasseur», résume Pit Brandenburger, qui s’est attelé à la tâche. «J’ai fait de mon mieux, mais je ne suis pas un vrai brasseur.»

Max Mannes a lancé le relais en 56″96 sur le 100 m dos : «J’étais un peu plus vite qu’en série. Le but était de nager sous les 57″. C’est bien d’y être parvenu malgré une chaleur de 37 degrés», confie le géant differdangeois. Après le relais à Pit Brandenburger (1’04″55), Julien Henx termine ses championnats sur le 100 m pap (55″11) avec un sentiment mitigé : «Je suis plus rapide qu’aux championnats, c’est bien. En ce moment, je n’arrive pas à faire plus. La saison était très longue, le 100 m, c’est très dur pour moi. En plus, depuis quelques jours, l’eau est vraiment très chaude. Et avec le retard qu’on avait, il y avait beaucoup de vagues, ce n’est pas évident pour le pap», confie le protégé d’Arslane Dris.

Le dernier relais était donc pour le meilleur nageur luxembourgeois de ces championnats, Rémi Fabiani, qui termine avec un 49″72 lancé : «J’ai voulu tester quelque chose en partant vite pour voir ce que ça donne. J’ai fait 23″3, après j’ai un peu surnagé, mais il faut que je m’habitue à des vitesses plus rapides en vue de la saison prochaine.»

Mais avant de retrouver son université de Floride début septembre, place à des vacances bien méritées… au bord de l’eau : «Je vais passer une dizaine de jours à surfer du côté de Biarritz avec des potes.» Tous ont clairement besoin de recharger les batteries avant de revenir frais et dispos pour la prochaine saison, qui sera déjà une année préolympique.