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[Football] Avant le F91, Poznan est (très) pessimiste


Cette équipe n’est vraiment pas sûre d’elle-même.

CONFERENCE LEAGUE (BARRAGES) Attaque en crise, problèmes en transition, défense centrale totalement improvisée contre le F91. Vague de pessimisme sur Poznan.

La presse polonaise se fait plaisir. Un champion en titre qui galère en Coupe d’Europe et peine à la dernière place d’Ekstraklasa après quatre journées de championnat, c’est du pain bénit. Et les plumes du pays s’affûtent, notamment celle du site sportowefakty : «Pour les clubs polonais, jouer l’Europe, c’était le baiser de la mort. Mais ce n’est plus le cas depuis que le championnat aussi est une caresse mortelle.» Même joliment dites, les choses sont claires : on tire la mitraillette sur l’adversaire du F91, ce soir.

Le mal est fait. Poznan serait victime du «syndrome de la forteresse assiégée», comme en connaissent beaucoup de clubs au cours de leur histoire. La logique est toujours la même : les médias nous en veulent, les fans aussi, refermons-nous sur nous-mêmes. Hier pourtant, le coach néerlandais du club, John van den Brom, a pourtant sacrifié avec le sourire à la traditionnelle conférence de presse. Personne n’est venu le chatouiller sur ses choix, il a pu se contenter de jouer les grands seigneurs et dire qu’effectivement, beaucoup de choses ne vont pas.

Un vrai souci d’ego

Éliminer le F91 serait une normalité sans gloire, être éliminé par lui un petit désastre. En général, quand on vous présente les choses comme ça, un joueur de club professionnel champion de Pologne en titre commence à hyperventiler. Ça sent le piège et il faut trouver le juste milieu entre la mise en valeur de l’adversaire et la confiance basique sans en faire trop. Pedro Rebocho, hier, a raté son oral car au milieu de sa démonstration, il a lâché ça : «Si on perd, non, ce n’est pas un désastre.»

Demandons aux fans ce qu’ils en pensent? Ou à John van den Brom? Qui «aime» cette équipe dudelangeoise qui joue au foot. Mais au-delà de sa supposée «expérience supérieure» (près de la moitié de son équipe de Poznan a moins de 22 ans), ce F91 l’inquiète parce qu’il redoute surtout ses «grands gabarits sur phases arrêtées», un domaine dans lequel le technicien prépare tout particulièrement ses joueurs et qu’il espère les voir maîtriser. Au regard de leur niveau de jeu actuel, auraient-ils un peu de doutes sur leur supposée supériorité?

Des problèmes à marquer

Au tour précédent, Malmö a passé toute la première période de l’aller à étaler une terrible incapacité à marquer. Il s’est ensuite relâché en deuxième période (3-0) puis en se montrant diaboliquement efficace au retour, marquant presque sur ses deux seules véritables occasions, en contre.

Avant de croiser le F91, Poznan est pareil : 2 buts inscrits en 360 minutes d’Ekstraklasa et un match pas plié au tour précédent contre Vikingur, malgré énormément d’opportunités, ce qui l’a contraint à la prolongation. Le Lech, c’est quatorze buts inscrits en onze matches de compétitions officielles, dont cinq sur un match contre les Géorgiens de Batoumi et quatre face à un Vikingur réduit à dix. Dit autrement, le Lech, c’est cinq réalisations en neuf matches… Et la blessure de l’Ivoirien Ba Loua, sur son côté, n’aide pas.

Une défense centrale expérimentale

Poznan encaisse énormément de buts, depuis la reprise, sur des pertes de balles en transitions offensives, ont pointé les médias polonais. Van den Brom ne peut pas lutter contre cette réalité, il choisit donc de l’accompagner : «Vous avez raison.» Sans vraiment y répondre. Mais déplaçant le curseur vers la défense centrale, qui n’en finit plus de changer tant les blessures se multiplient.

Ce soir, c’est Pingot, un gamin de 19 ans qui n’a que 8 minutes internationales au compteur, qui sera associé à l’expérimenté Milic, revenu de blessure. Une charnière totalement inédite, qui n’a jamais joué ensemble et sera composée de deux gauchers. Ça ne plaît pas au staff polonais, mais il n’a pas vraiment le choix : il ne lui reste que ça en magasin à opposer à la paire Hadji-Magno.

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