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Muller : « Si je monte de niveau de match en match, ce sera parfait »


Gilles Muller a disposé assez facilement de Jo-Wilfried Tsonga mercredi. (photo AP)

Gilles Muller est en quarts de finale après avoir éliminé mercredi son 2e top 10 en 4 jours. Après Alex Zverev, c’est Jo-Wilfried Tsonga qui est tombé.

«Mulles» a, à nouveau, brillé sur le gazon. Mercredi, il a pris la mesure en deux sets (6-4, 6-4) et 1h09 du 10e joueur mondial et tête de série n°5 à Londres. Un match à sens unique qui le place en quarts de finale. Et le chemin vers les demies n’est plus aussi compliqué qu’on pouvait le penser en début de tournoi. Et ce en raison de l’élimination mardi du n°1 mondial, Andy Murray, des œuvres de l’Australien Jordan Thompson.

Voilà une nouvelle grande performance avec ce succès face à Jo-Wilfried Tsonga…

Gilles Muller : Oui. Même si j’ai plutôt mal débuté. J’étais un peu rouillé après ma rencontre de la veille (NDLR : face à Nikoloz Basilashvili) qui s’était terminée très tard. J’ai eu un peu de mal à récupérer et cela peut expliquer ce petit souci à l’allumage. Mais une fois ce moment passé, j’ai livré un bon match, en faisant particulièrement attention à soigner mes jeux de service. Je suis notamment content de mon deuxième set et du jeu qui m’a permis de breaker mon adversaire. J’ai aussi su sauver quelques balles importantes, notamment de break.

Après votre succès sur Alex « Sascha » Zverev samedi en demi-finale à ‘s-Hertogenbosch, c’est la première fois que vous battez deux joueurs du top 10 mondial en si peu de temps. Vous êtes quand même pour le moment à un niveau que vous avez rarement atteint, non ?

Je ne sais pas… Les résultats sont bons mais au niveau tennistique, je ne trouve pas que la rencontre de ce mercredi est à mettre sur le même pied que celles que j’ai livrées ces samedi et dimanche face à « Sascha » et Ivo (Karlovic). Mais gagner contre un tel joueur sans atteindre son meilleur niveau, c’est une très bonne chose aussi. Et si mon tennis progresse de match en match, ce sera parfait. Je n’ai pas vraiment eu la meilleure des préparations pour ce tournoi du Queen’s. On n’a pris l’avion que lundi pour Londres et j’ai joué tard ce mardi comme je l’ai déjà dit… Je vais avoir un jour de repos ce mercredi, cela va me faire du bien.

La chaleur était également étouffante, le thermomètre en bord de terrain indiquant 41°C sur celui-ci…

Il faisait un peu chaud, oui. Mais sincèrement, cela allait encore. Il n’y avait pas vraiment d’humidité et puis, les échanges n’étaient pas vraiment très longs.

Ce que l’on retient aussi de votre début de tournoi dans ce Queen’s, c’est votre réaction après la perte du deuxième set face à Basilashvili. Vous veniez de manquer onze balles match. Beaucoup de joueurs dans un scénario seraient passés à côté de leur troisième manche. Le Muller d’il n’y a pas si longtemps peut-être bien aussi…

Peut-être, oui. Ce n’était vraiment pas évident. Tout s’est mal goupillé pour moi dans cette fin de set. C’est bien d’avoir su réagir ainsi dans la difficulté. Mais je ne peux m’empêcher de me dire que c’est dommage d’avoir dû aller jusqu’à cette troisième manche. Je n’aurais pas dû passer par ces difficultés.

Vous voilà désormais en quarts de finale, avec un tableau plus ouvert que prévu. Vous retrouverez l’Australien Jordan Thompson (23 ans, ATP 90) ou l’Américain Sam Querrey (29 ans, ATP 28), votre partenaire de double (NDLR : ils ont été sortis mercredi au 1er tour)…

Comme à chaque fois, je n’ai pas vraiment de préférence. Affronter Sam, ce serait quand même marrant. Du fait qu’on a beaucoup joué ensemble cette saison. Et puis, c’est un très bon joueur sur herbe (NDLR : c’est lui qui avait sorti Novak Djokovic l’an dernier à Wimbledon).

Vu votre quart de finale ici, on peut penser que vous ne vous alignerez pas à Eastbourne la semaine prochaine ?

La décision n’a pas encore été prise. On n’en a pas vraiment eu le temps. Mais c’est vrai que l’on risque bien d’aller dans ce sens-là vu mon parcours…

Entretien avec Julien Carette