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Mondiaux de cyclo-cross à Valkenburg : Schreiber, l’espoir d’un top 20


Felix Schreiber a tellement grandi dans la hiérarchie du cyclo-cross qu'au fond il n'a plus rien à voir avec ce qu'il était voici juste un an. (Photo Julien Garroy)

Felix Schreiber (18 ans), seul coureur luxembourgeois au départ de la catégorie espoirs, désire démarcher des équipes étrangères pour tenter l’aventure du cyclo-cross comme l’avait fait avant lui Jempy Drucker.

Jusqu’à dimanche midi, la question va rester en suspens. Que peut espérer Felix Schreiber dans ses premiers championnats du monde espoirs ? Pour tenter d’y apporter une réponse tangible, il ne faut surtout pas plonger le nez dans les archives. Chez les juniors, l’enfant de Bettborn s’est classé 39e à Zolder, puis 40e l’an passé à Belvaux. Des résultats honnêtes, encourageants mais ne tournons pas autour du pot, le garçon a tellement grandi dans la hiérarchie du cyclo-cross qu’au fond il n’a plus rien à voir avec ce qu’il était voici juste un an.

On retiendra qu’il a attendu ses 18 ans pour éclore. De façon si éclatante que l’intéressé a bien failli réaliser son rêve, s’imposer au scratch du championnat national qu’il mena presque de bout en bout avec les élites dans le rétroviseur.

Un an plus tôt il subissait la loi chez les juniors de Tristan Parrotta mais début janvier à Kayl, le jeune premier dominait la catégorie reine. «J’ai plus de force que voici un an. Avant, je travaillais déjà fort, mais paradoxalement, ce n’est que cette année que je suis payé de mes résultats. J’attendais et ça ne venait pas. Peut-être que je travaillais trop… Mais aujourd’hui, je suis vraiment content de ma progression», résume-t-il sans fard ni poudre aux yeux.

Depuis Bieles-2017, bien de l’eau a coulé sous les ponts. Le coureur de VV Tooltime Préizerdaul a non seulement pris de l’étoffe, raflé quatre épreuves régionales, c’est surtout dans les manches de la Coupe du monde que cet espoir première année a marqué les esprits. Qu’il soit 18e comme à Zeven ou encore 28e, comme dimanche dernier à Hoogerheide, le Luxembourgeois au gabarit imposant et puissant, s’est littéralement éclaté. Il avait franchi un pas de géant. «Dimanche dernier, explique-t-il, j’ai réalisé une bonne course. Si je refais la même dimanche à Valkenburg, alors ça ira. »

«Je pense que ça me conviendra»

Comme nous, il n’a pu s’empêcher de faire les comptes. Même si en la circonstance il faut toujours un peu s’en méfier. Dans la dernière manche de la Coupe du monde, il était le sixième de son année, ce qui lui laisse encore augurer trois belles saisons à venir chez les espoirs. «Le Britannique Thomas Pidcock (sacré champion du monde juniors à Belvaux) a le même âge que moi et il y a d’autres bons coureurs», tempère-t-il à juste raison.

Toujours est-il qu’on reste impatient de le voir à l’œuvre, même si on croit percevoir que pour lui, il est peut-être temps que la saison se termine tant elle a été très bien remplie. Mais lui s’en soucie guère, il dit simplement avoir hâte de retrouver cette atmosphère si particulière. «Les Mondiaux sont toujours une course spéciale. Le public est énorme, c’est toujours très impressionnant. Moi-même, je serai supporté par beaucoup d’amis. Après je vais partir en quatrième ou cinquième ligne, et on sait tous que le départ sera capital», poursuit le coureur entraîné par Jeannot Kayser.

Felix Schreiber dit encore ne pas craindre la dureté annoncée du tracé, aussi technique que physique mais vraisemblablement marqué par une longue partie de course à pied. «Je pense que ça me conviendra», admet-il simplement.

Et pour la suite, qu’adviendra-t-il ? «Jeannot Kayser a alerté Adrie van der Poel (NDLR : le père de Mathieu et ancien champion du monde en 1996) qui dirige l’équipe Beobank-Corendon de son fils. Par pour aller forcément dans cette formation, mais pour obtenir un contact avec des formations de moindre importance. Bon, j’ai encore un peu de temps car la saison prochaine, ce sera ma dernière année à l’école. Cet été, on décidera», conclut celui qui, dimanche, visera «un top 30». Et mieux si affinités…

Denis Bastien

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