Mondiaux de cyclo-cross à Valkenburg : Christine Majerus au pied du podium

Lorsque dans la zone mixte, elle a aperçu sur un écran, Sanne Cant fêter son deuxième titre consécutif, juste avant de monter sur le podium, Christine Majerus n’a pu réfréner un rictus expriment sa légitime frustration.

Les larmes n’étaient pas loin, mais la championne nationale a su rester d’une dignité et d’une sportivité assez remarquables pour être signalées.

Son amie Fabienne Gautier et Marco Lux qui l’accompagnent à l’année, ainsi que Michel Wolter, l’entraîneur national, étaient venues la réconforter.

Ils s’étaient brièvement enlacés. Et au moment des confessions d’après course, son discours était exemplaire.

«Quatrième, c’est quand même pas mal. Faut pas se mentir, si on m’avait dit que j’allais courir pour une médaille aujourd’hui, j’aurais signé tout de suite. Après, il me faudra revenir pour cette médaille ! », raconta-t-elle ainsi.

Bien entendu, son départ rapide a eu son effet car durant longtemps c’est Christine Majerus en personne qui mena les débats dans le premier des quatre tours à effectuer.

Puis les meilleures sont revenues. Une à une. Sanne Cant, la Belge de 27 ans. Puis l’increvable américaine, Katherine Compton, 39 ans au compteur.

Christine Majerus était désormais troisième mais derrière, Lucinda Brand se rapprochait. Lentement mais sûrement. La Néerlandaise n’allait plus lâcher la Luxembourgeoise. Puis est venu le moment du duel dans les deux derniers tours.

Un petit jeu du chat et de la souris. Lancinant. Crevant. « Je sentais que je pourrais l’avoir en usant de ma puissance », dira Brand, médaille de bronze autour du cou.

Ce que confirmera Christine Majerus : « Dans le dernier tour, j’ai senti qu’elle était plus fort que moi. Elle n’était pas beaucoup mieux mais un peu mieux… »

Assez pour prendre la troisième place sur le podium. « Pourtant j’y croyais, j’y croyais, hein », répétait Christine Majerus qui n’avait pas grand-chose à se reprocher. « Je suis déçue mais contente de ma course. Maintenant, je ne sais pas si je vais trouver tous les ans un parcours qui me va si bien », confessait-elle encore.

Elle s’éloignait au moment où le speaker haranguait la foule. Et tous les supporters flamands chantaient en chœur.

Denis Bastien