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Milan-Sanremo : le sprint le plus long de la saison


Le Slovaque Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) en conférence de presse, le 26 février 2016 à Roulers en Belgique. (Photo : AFP)

La course la plus longue et la plus incertaine de l’année, Milan-Sanremo, ouvre samedi la saison des classiques cyclistes que convoite le champion du monde, le Slovaque Peter Sagan, l’homme-clé du printemps.

Sur la Riviera du Ponant, où la météo prévoit un temps clément, les sprinteurs sont dans leur élément. La «classicissima» se conclut le plus souvent sur la Via Roma par un sprint… après 291 kilomètres.

«C’est la classique la plus facile. Mais elle est très difficile à conquérir», résume Sagan, régulièrement devancé sur la ligne d’arrivée installée devant les façades ocre de la «cité des fleurs» (2e en 2013, 4e en 2012 et 2015).

En l’absence de l’Allemand John Degenkolb, le vainqueur sortant qui se remet d’un grave accident, les habitués se prennent à imaginer un dénouement favorable. Sans certitude autre que la tendance du moment favorable à Michael Matthews, qui annonce vouloir faire aussi bien que les deux autres Australiens présents au palmarès (Goss en 2011, Gerrans en 2012) et au Français Nacer Bouhanni, dont l’expérience de la «Primavera» se limite à sa sixième place de l’année passée.

Le poids de Spartacus

Matthews et Bouhanni, vainqueurs d’étape sur Paris-Nice la semaine dernière, ont rejeté -provisoirement- dans l’ombre Alexander Kristoff. Mais le Norvégien, lauréat 2014 de la Sanremo, vise d’abord la période qui commence samedi et se poursuit par le Tour des Flandres (3 avril) jusqu’à Paris-Roubaix (10 avril), deux autres «monuments» du printemps. A l’exemple du Suisse Fabian Cancellara, lancé à l’âge de 35 ans vers sa dernière campagne.

Personnage majeur de la période, «Spartacus» n’a gagné qu’une seule fois à Sanremo. Mais il a souvent pesé sur la course, qu’il ait choisi d’attaquer dans le Poggio, l’ultime côte qui joue le rôle de tremplin au-dessus de la ville, de démarrer au bas de la descente, distante de moins de 2500 mètres de la ligne, ou encore d’attendre le sprint.

Vainqueur mardi du contre-la-montre final de Tirreno-Adriatico, Cancellara n’en finit pas d’impressionner ses adversaires. «C’est le favori numéro un», estime l’Italien Vincenzo Nibali, le vainqueur du Tour de France 2014 dont les chances se réduisent à une attaque dans la Cipressa, l’avant-dernière montée au seuil des 20 derniers kilomètres, voire dans la descente du Poggio.

Le danger Gaviria

«La descente peut être décisive s’il pleut. Sinon…», confirme Sagan, autre virtuose de l’exercice. Le Slovaque désigne lui aussi Cancellara comme le premier adversaire. Mais il sait que sur la mythique Via Roma, l’artère principale et bruyante de Sanremo, tout dépend de la présence des sprinteurs en tête de la course, du soutien des équipiers et des ressources encore mobilisables au terme d’une journée usante, souvent stressante à cause des risques de bousculade, de chute, d’incident mécanique aux moments importants.

Pour les attaquants, la marge est étroite. Entre les serres horticoles qui surplombent l’étincelante mer ligure, le Poggio présente peu d’opportunités sur ses 3700 mètres de montée (à 3,7 % de pente moyenne). Hormis un court passage à 8 % après le passage devant la chapelle, peu avant le virage marquant le sommet à 5,4 kilomètres de l’arrivée.

C’est là que les puncheurs (Van Avermaet, Stybar, Kwiatkowski, Valverde, Ulissi) tentent le plus souvent leur chance. Pour éviter le regroupement dans les faubourgs de Sanremo et le sprint d’un groupe plus ou moins compact. Avec tous les aléas d’un pareil scénario qui pourrait tourner en effet à la faveur du typhon colombien Fernando Gaviria, un débutant de 21 ans.

Le champion du monde de l’omnium, qui a fait sensation à Tirreno-Adratico, menace de bouleverser la hiérarchie du sprint.

Le Quotidien/AFP

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