Au terme d’un match à suspense, Metz a dompté le Red Star (2-1) grâce à un but d’Opa Nguette et validé son accession directe en Ligue 1 dès sa deuxième tentative.
Ce n’est peut-être pas un mythe, cette difficulté à conclure… Sur le terrain d’une lanterne rouge au bord du précipice, le FC Metz aura dû s’employer jusqu’au bout de la soirée pour estoquer enfin la lanterne rouge et surtout valider son accession directe en Ligue 1. Il fallait voir, d’ailleurs, l’explosion de joie du banc messin et le charnier humain formé au-dessus d’Opa Nguette, l’auteur du «but en or», pour mesurer le soulagement lorrain à l’entrée du temps additionnel.
Tout semblait pourtant réuni pour une soirée de liesse dans l’atmosphère confidentielle du stade Pierre-Brisson. Au prix d’un authentique exploit individuel, Habib Diallo avait obtenu (20e) et converti (21e) un penalty pour ouvrir le score avec un 23e but cette saison et placer ses coéquipiers sur la voie royale. Mais Ismaël Camara est ensuite passé par là pour récupérer un service d’Abdeldjelil et ajuster Oukidja (1-1, 45e). Soudain, les 88 supporters du FC Metz ont baissé d’un ton. Cette improbable égalisation a plombé leur allant, malgré les nombreux avertissements lancés par le Red Star. Car cette équipe audonienne a opposé une farouche résistance au leader et profité de ses nombreux errements défensifs pour menacer cette deuxième chance de monter…
Merci à Oukidja !
Cette victoire, au passage, porte encore l’empreinte d’Alexandre Oukidja. Sans son gardien, le FC Metz aurait vraisemblablement retardé l’échéance et les festivités. Ses deux sorties devant Amadou Diallo avaient déjà soulagé les siens (24e, 48e), mais c’est surtout ce face-à-face remporté devant Abdeldjelil (88e) qui a gardé le leader dans le coup. Deux minutes plus tard, un corner de Gakpa trouvait la tête de Boye avant que le ballon ne transite par le pied droit d’Opa Nguette qui s’est arraché pour mettre enfin son équipe à l’abri (1-2, 90e).
Dans le fond, cette victoire n’était pas scandaleuse car les hommes de Vincent Hognon avaient enfin appuyé sur l’accélérateur à l’heure de jeu, mais le gardien audonien, Sébastien Renot, avait aussi fait le nécessaire pour contrarier les tentatives de Nguette (67e) et Diallo (71e). Au passage, une autre action restera symbolique dans cette soirée. Quand le même Diallo a vu son ballon piqué toucher le poteau et glisser le long de la ligne, sans jamais se décider à bifurquer vers les filets (63e), le sentiment d’un impossible deuxième but commençait à faire son chemin…
Le FC Metz a malgré tout réussi à prouver qu’il était désormais un expert, en cette décennie, dans l’art de remonter et cette accession récompense justement son parcours remarquable. Pour parfaire le tableau, il s’agira, désormais, de verrouiller le titre de champion. Ce sera son dernier défi, après cette quinzième sortie consécutive sans défaite.
Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)