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Magno ou Victo, c’était tôt !


EUROPA LEAGUE (3e TOUR, ALLER) Le nouvel attaquant brésilien a survécu à l’expulsion de Morren, voyant Hadji sortir plutôt que lui.

Arrivé dimanche en provenance du Portugal, juste à temps pour être certain de rater une rencontre amicale contre Schifflange, jouée la veille, qui aurait pu constituer une première prise de contact tout en douceur avec… une version B du F91 (ce qui n’aurait pas changé grand-chose à son manque d’automatismes avec ses nouveaux partenaires), Joao Magno n’était pas vraiment comme il aurait dû l’être sur la feuille de match, hier soir. Et pour cause, pour l’UEFA, il s’agit de… Joao Victo.

Magno, Victo, bref, son 1,95 m en provenance de Paços Ferreira était là, en Suède, un peu plus de 96 heures seulement après sa signature et en remplacement de l’efficace Hassan Nader. Il y avait donc tout, dans le fond et dans la forme, pour vivre une grande première galère, sous pression, aux côtés de Samir Hadji, dont il ne parle pas la langue et avec lequel il ne partage même pas l’anglais. À se retrouver potentiellement privé de ballons par l’étouffant jeu de possession de Malmö.

Ce fut, très longtemps, son lot. Mais son statut de pointe un peu plus haute que Samir Hadji l’a sauvé à la demi-heure de jeu, quand il a fallu réorganiser l’équipe après l’expulsion de Morren : c’est lui, le petit nouveau, qui ferait toute la rencontre en pointe. Pour quel résultat ? Deux fautes arrachées en fin de première mi-temps qui ont bien servi à l’équipe. Pour rentrer aux vestiaires à 0-0, un sacré bon résultat vu cette première période ignoble.

Il a bien failli être décisif d’entrée

Et pour du bon et du moins bon après le repos. Un appui qui offre une position de frappe à Da Costa (52e), un raid solitaire puissant pour accoucher d’un centre en retrait vers Vova, tout près de marquer (65e). Mais aussi, fatalement, cette envie très humaine d’être, d’emblée, le sauveur de tout un club façon messie.

Sans doute eut-il pu, malgré la fatigue, négocier mieux ces deux contres plein axe avec, à chaque fois, du soutien des deux côtés qu’il aurait peut-être fallu privilégier (67e et 68e). Mais le Brésilien a visiblement des dispositions et du coffre. Il a surtout deux semaines pour travailler les automatismes et se montrer déjà décisif en Conference League.

C’est là, dans un laps de temps respectable au niveau de son intégration, qu’on commencera à l’attendre. À Malmö, il était bien trop tôt…