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Luxembourg-Autriche : un match pour quoi faire ?


Jans et ses coéquipiers affrontent l'Autriche ce mercredi soir en amical (Photo d'illustration : Luis Mangorrinha).

Le Grand-Duché affronte l’Autriche en amical ce mercredi soir à 20h30 au Josy-Barthel. L’occasion d’offrir du temps de jeu à certains joueurs, face à une formation qui visiblement n’avait pas envie de se déplacer au Grand-Duché.

Voici un petit mois lors de la conférence de presse qui précédait la rencontre de Nations League face à Chypre, il n’y avait qu’un seul journaliste présent pour écouter le sélectionneur chypriote Johan Walem. Hier, on a encore «innové» puisqu’il n’y avait tout simplement pas de point presse de l’équipe autrichienne programmé au stade Josy-Barthel. Et pour cause, cette dernière était encore au pays et son sélectionneur s’est exprimé sur le temps de midi face à la presse via Zoom, le service de téléconférence à distance.

La sélection emmenée par l’Allemand Franco Foda n’atterrira que ce mercredi matin chez nous, puis jouera ce soir à 20 h 30 sur la pelouse du Barthel, avant de repartir pour Vienne demain le plus tôt possible. Un voyage éclair dicté si on en croit les médias locaux par la peur du Covid-19. Les 23 710 cas recensés au Luxembourg depuis le début de la crise sanitaire sur une aussi petite population semblent les effrayer. Un climat certainement encore davantage plombé par le fait que les (trois) sélectionnés provenant du club du RB Salzbourg ont été testés positifs dimanche. Et si un second test, effectué en ce début de semaine, s’est, cette fois, révélé négatif, le trio ne sera quand même pas présent ce soir chez nous. Tout comme une bonne partie des «stars» de la Bundesliga de ce groupe (Alaba, Sabitzer, Laine, Baumgartner et X. Schlager), laissés au repos au pays. Histoire de ne courir aucun risque. L’équipe alignée ce soir sera donc forcément un peu expérimentale.

L’UEFA oblige à jouer ces matches

On le sent, ce n’est pas vraiment de gaieté de cœur que les descendants de la «Wunderteam» se déplacent chez nous. On l’a clairement senti ces derniers jours : si cela ne tenait qu’à eux, les Autrichiens se seraient bien passés de ce match, quelques heures avant de recevoir l’Irlande du Nord et la Norvège en Ligue des nations. Oui mais voilà, jouer est une obligation fixée par l’UEFA. Il faut le faire dans les différentes fenêtres qui sont définies. À un point que si vous ne trouvez pas d’adversaire vous-même, elle vous en dégotera un. Histoire de fournir des rencontres aux diffuseurs ayant acheté les droits. Il en va ainsi depuis que l’instance européenne commercialise de manière centralisée certains droits commerciaux liés à  ses compétitions.

Luc Holtz, lui, glissait hier tout sourire : «Moi, j’aime jouer tous les matches!» Avant de développer et de nuancer forcément pas mal son propos. «C’est malheureux de voir un calendrier autant resserré. Trois matches en six jours, c’est court en termes de récupération physique et mentale. J’aimerais évidemment davantage de décalage entre ces rencontres. J’entends certains coaches qui s’en plaignent. Mais c’est à nous de nous adapter avec les noyaux élargis que nous possédons.»

Holtz : «Ce mercredi, je ne jouerai pas le résultat»

C’est donc ce que le sélectionneur luxembourgeois fera, à l’instar de son homologue Foda. Car forcément ce match face à l’Autriche est une possibilité pour lui de donner du temps de jeu à tous ceux qui en ont eu moins ces derniers temps. À commencer par les sélectionnés actifs dans une BGL Ligue à l’arrêt depuis le mercredi 21 octobre. «Il faudra trouver un équilibre entre temps de jeu et repos, fatigue et fraîcheur. Je ferai jouer certains ce mercredi. Puis peut-être d’autres samedi à Chypre et encore d’autres mardi prochain pour la réception de l’Azerbaïdjan.»

L’amuse-bouche autrichien n’est évidemment rien comparé aux deux rendez-vous qui le suivront et la perspective de remporter son groupe de la ligue C de la Ligue des nations. Et l’accession à une ligue B… où se trouve une équipe d’Autriche qualifiée pour l’Euro de l’été prochain. Forcément, à côté de tout ça, le fait que les Roud Léiwen pourraient signer ce soir un troisième succès de rang en matches officiels, ce qu’ils n’ont réalisé qu’une seule fois dans leur histoire, n’a qu’une importance relative. «Face au Liechtenstein le mois dernier, je n’ai pas joué le résultat et ce mercredi, je ne jouerai pas le résultat non plus», confiait Holtz. «Parce que si c’était le cas, je devrais aligner mes onze meilleurs joueurs face à l’Autriche. Or il y a les deux rencontres qui suivront et je dois m’adapter. C’est une évidence qu’on joue chaque match pour le remporter. Mais, sincèrement, je préférerais une petite coupure ce soir dans notre série de victoires si cela nous permettait de regagner deux fois derrière. Après, je suis preneur aussi de cinq victoires consécutives.» Nous aussi.

Julien Carette

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