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Ligue des champions : le F91 peut-il croire à l’exploit ?


Stolz et ses coéquipiers dudelangeois n'avaient pas passé l'écueil Qarabag l'an passé. Alors Nicosie... (Photo : Julien Garroy)

Cela fait un sacré temps que le F91 n’a pas paru aussi bien armé pour créer un exploit. Possible, ce mercredi soir, à Nicosie?

L’exploit du Progrès contre les Glasgow Rangers, la semaine passée, n’est pas encore parvenu à brouiller les pistes. Niederkorn a éliminé un nom, d’accord, mais l’APOEL Nicosie auquel se frotte ce soir le F91, c’est surtout une équipe installée, forte et conquérante. Au point de faire enfoncer des portes ouvertes à Dino Toppmöller : «Ils sont les grands favoris.»

Bien évidemment qu’ils le sont. Comme à chaque fois que le F91 se retrouve en Ligue des champions, il va rentrer dans son duel dans la peau de la victime désignée. Cette année, les sites de paris anglais le donnent à 15 contre 1, une des pires cotes du 2e tour préliminaire. Simple question d’habitude. On s’assoit vite sur son ego dans ce genre de confrontation.

Mais voilà cinq ans déjà que Dudelange attend de faire un petit frère à la somptueuse surprise qu’avait constituée l’élimination de Salzbourg, en 2012. Depuis, il a plus réussi à enquiller les grosses désillusions que de s’installer dans une certaine régularité de résultats. Ses deux éliminations pathétiques en Europa League (Milsami et UC Dublin), surtout, ont fait tache. Et les résultats nuls (contre Qarabag et Ludogorets) n’ont jamais survécu aux défaites des matches aller face à des clubs bien plus à sa portée qu’on n’aurait pu le croire. D’ailleurs, Toppmöller assure qu’avec l’effectif de 2017, «si on avait rencontré de nouveau Qarabag, on aurait eu beaucoup plus de chances de passer».

Oui d’accord, mais là c’est Nicosie et c’est du lourd. Autant finalement que l’était le Red Bull Salzbourg il y a cinq ans, quand le F91 a écrit la plus belle page de son histoire personnelle. Qu’y avait-il de différent, à l’époque, qui ne s’est pas retrouvé dans les campagnes qui ont suivi? Peut-être un patron derrière : Jean-Philippe Caillet. Et aussi un magicien à la baguette (Thierry Steimetz) autant qu’un avant-centre en état de grâce et sur le point de prendre son envol chez les professionnels (Aurélien Joachim).

«J’espère que l’exploit du Progrès…»

En cet été 2017, Jerry Prempeh, régulièrement considéré comme le nouveau meilleur défenseur central du pays manque peut-être un peu de charisme pour être autre chose qu’un véritable patron sportif du bloc défensif mais le F91, sous son commandement, n’a pris que 14 buts en DN la saison passée et a de sérieux acquis en la matière. Pour la magie, il y a Mario Pokar et pour les buts, il y a Dave Turpel, enfin arrivé à un bon niveau de maturité. Au milieu de tout ça, il y a aussi Omar Er Rafik, qui peut cumuler la double casquette de prestidigitateur-goleador et l’on se dit que les conditions sont peut-être enfin réunies pour qu’ils remettent ça.

«J’espère que l’exploit du Progrès va nous donner un bon feeling. On ne doit pas se cacher, on est capables de faire un bon résultat», hasarde Toppmöller. Et un très bon résultat?

Julien Mollereau

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