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[Ligue des champions] Le F91 arrache une victoire de survivants


Hassan (n° 11), après avoir coûté un rouge à Tirana, vient de marquer le seul but du match. (Photo : luis mangorrinha)

Connu depuis deux ans pour son fighting-spirit, le F91 a survécu à quelques minutes à dix contre onze et arraché un succès très intéressant.

Cela ne fait que deux ans, il est donc toujours aussi perturbant, après des décennies de règle du but à l’extérieur, d’aborder un match de cette importance avec des repères ancestraux qui ne devraient plus exister. Et des réflexes d’équipe qui n’ont plus de raison d’être? Même si cela n’a plus d’importance, la logique consiste toujours, dans un match aller à domicile, à éviter de prendre un but.

Se contenter d’un 0-0

Au coup d’envoi, le président dudelangeois, Gerry Schintgen, avoue qu’il se «contenterait bien d’un 0-0». Sa toute nouvelle défense (sans Ouassiero, revenu trop tard de La Réunion, ni Decker, auquel Fangueiro a préféré un Diouf revenu plus vite que prévu d’une blessure à la tête) l’a très vite rassuré : dans la foulée d’un immense Da Costa qui a remporté tous ses duels, Skenderovic et Diouf ont été d’une solidité totale.

En première période, il n’y a bien que parce que Gashi, assez bon par ailleurs dans ce premier match de l’après Van den Kerkhof (absolument inamovible pendant deux ans), a manqué d’un peu de vitesse dans son replacement que Tirana a pu se créer une occasion dans le jeu. Mais ils s’y sont mis à trois, devant Fox, pour faire échec à un plat du pied qui aurait pu attraper le cadre.

Ne pas prendre de but deviendra pourtant très vite l’obsession numéro 1 du F91 quand Mehdi Kirch se fait renvoyer aux vestiaires d’entrée de deuxième période, pour un deuxième jaune et sur un contact un peu anecdotique. Carlos Fangueiro doit réagir et bouleverser ses plans, faisant sortir l’une de ses meilleures chances de marquer, Samir Hadji, sacrifié sur l’autel de la nécessité. La nécessité s’appelle Stumpf.  Et il y aura assez vite matière à regretter de s’être privé du grand avant-centre puisque sur un contre mené tout seul à quatre contre un, Hassan, virevoltant, va coûter à son tour un rouge aux Albanais (68e).

Hassan, LE grand bonhomme du match!

Mais le bilan offensif dudelangeois, hier, a longtemps été une suite d’actes manqués. Hassan a été devancé de justesse au premier poteau sur un centre d’Hadji (5e), un Albanais a sauvé sur sa ligne sur un plat du pied de Gashi à l’occasion d’une belle combinaison sur un coup-franc excentré (12e), un centre contré de Kirch a failli prendre Bekaj à contre-pied (25e).

Et les plus belles opportunités sont celles, justement, qui ne sont pas arrivées : Kirch qui a un boulevard côté gauche dans le dos d’un Sinani qui ne peut pas le savoir (14e), roulette géniale de Sinani contré du bout du pied alors qu’Hassan partait seul (20e), Hadji qui oublie de servir Sinani, seul de l’autre côté de la surface (24e).

La décision est ainsi venue de la plus improbable des combinaisons : rentré pour Kirch, Stumpf a délivré un centre sur lequel Hassan a sauté pour aller chercher le ballon à une hauteur «Hadjiesque» et décroiser hors de portée de Bekaj (1-0, 71e). Ce sera le seul but du match. Dans le football d’avant, 1-0 après un match aller à la maison aurait été considéré quasiment comme un résultat idéal. Reste à en faire un résultat décisif.