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[Ligue des champions] Christopher Martins à un match du graal, Mmaee…


(Photo : Gerry Schmit)

Pour rallier la phase de groupes de la compétition, le milieu luxembourgeois des Young Boys de Berne devra écarter ce mardi soir en Hongrie les deux frères de Jacky Mmaee, bien connu au Grand-Duché.

Quatre-vingt-dix minutes, voire 120. Voici ce qui sépare aujourd’hui Christopher Martins, en déplacement ce soir avec les Young Boys de Berne chez les Hongrois de Ferencváros, battus 3-2 en Suisse lors du barrage aller mardi dernier, d’une première participation à la phase de groupes de la Ligue des champions. Un cap auquel son parcours personnel le prédestinait, peut-être même un peu plus tôt, lui qui a passé une partie de son adolescence à l’Olympique lyonnais (2013-2017), habitué de l’épreuve (seize participations depuis 2000 dont deux demi-finales) qu’il a rejoint à 16 ans et dont il était considéré comme l’un des grands espoirs. Mais avec lequel il n’a disputé que la «petite» Ligue des champions, celle des U19 (la Youth League), et deux petits matches en pro en septembre 2017.

Qu’à cela ne tienne : à 24 ans, le milieu défensif, successivement prêté par Lyon à Bourg-en-Bresse (2017/2018) et Troyes (2018/2019) avant d’être transféré en Suisse à l’été 2019, touche à un but dont tenteront dès 21 h de le détourner une ancienne place forte du foot européen récemment revenue au premier plan, et deux hommes, entre autres, dont le patronyme est bien connu au Grand-Duché : Samy et Ryan Mmaee. Âgés respectivement de 24 et 23 ans, les deux internationaux marocains (5 sélections depuis octobre 2020 pour le premier, une en août 2016 pour le second) nés en Belgique, ne sont autres que les frères cadets de Jacky Mmaee (26 ans).

Aîné d’une fratrie de quatre footballeurs (le benjamin, Camil, évolue à 17 ans avec les U21 du Standard de Liège), l’attaquant a passé les quatre dernières saisons au Luxembourg, à Wiltz (2017-2019), puis au Progrès Niederkorn et au RFCU (qu’il a quitté cet été), où «Kiki» a justement découvert la BGL Ligue à tout juste 16 ans, en 2013, juste avant son transfert en France. Libre depuis son départ de la capitale début juillet, au terme d’une saison 2020/2021 quasi blanche (4 matches de BGL Ligue, un but), Jacky Mmaee constituait ainsi un interlocuteur tout trouvé pour en savoir plus sur Ferencváros et ses deux frangins, mais s’exprimer à leur sujet nécessitait l’accord des dirigeants hongrois, ce qui dit quelque chose du sérieux du club basé dans le 9e arrondissement de Budapest.

Nouveaux, mais déjà cruciaux

Les chiffres sont toutefois assez éloquents : sur les neuf matches officiels (sept en Ligue des champions, deux en championnat) disputés cette saison par le Ferencvárosi TC (son nom complet), Samy et Ryan en ont respectivement disputé six et huit. Titulaire lors des trois premiers tours préliminaires de C1 (à l’exception du 1er tour aller contre les Kosovars du FC Pristina), le premier, défenseur central arrivé en Hongrie en février dernier en provenance de Saint-Trond (D1 belge), était sur le banc lors de la défaite à Berne la semaine passée, après avoir été remplacé à la pause une semaine plus tôt sur le terrain du Slavia Prague (défaite 1-0 sans conséquences en 3e tour retour le 10 août).

S’il semble avoir temporairement perdu sa place dans le onze hongrois (il n’a pas non plus été retenu pour affronter Mezőkövesd en championnat le 14 août), Ryan, lui, est l’un des joueurs les plus fréquemment utilisés en ce début de saison par Peter Stöger, l’entraîneur autrichien de «Fradi» (le surnom du club). Formé comme ses frères Samy et Camil au Standard, et recruté en juillet à l’AEL Limassol, l’avant-centre le lui rend bien, puisqu’il a déjà inscrit 3 buts et délivré 3 passes décisives (dont une à l’aller) en C1, auxquels s’ajoutent un but et une passe décisive en 17 minutes en championnat. 

Décisif après son entrée en jeu à l’aller, Ryan Mmaee constituera ce soir à la Groupama Aréna de Budapest l’une des principales menaces des Vert et Blanc, emmenés également par quelques joueurs aperçus cet été à l’Euro comme le gardien hongrois Dénes Dibusz (resté sur le banc durant la compétition), ses compatriotes Endre Botka et David Sigér, l’ailier ukrainien Oleksandr Zubkov ou son pendant slovaque Robert Mak. Ce n’est pas encore la «vraie» Ligue des champions, mais ça y ressemble déjà pour Martins. Il n’y a plus qu’à.

Simon Butel

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