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Le patinage synchronisé vise l’entrée en Jeux en 2015


Avide de show et de performance, le Comité olympique international (CIO) s’intéresse vivement au patinage synchronisé, une discipline mixte et spectaculaire qui pourrait faire son entrée en 2015 au programme olympique.

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Le patinage synchronisé voit évoluer seize patineurs, garçons et filles. (Photo : screenshot)

Le CIO a choisi la French Cup, un must de la discipline qui réunit les meilleures équipes de la planète, les 30 et 31 janvier à Rouen, pour conforter son choix. Des membres de l’instance olympique seront présents avant la décision finale, qui sera prise l’été prochain lors du Congrès de Kuala Lumpur, pour une entrée aux JO de 2018.

Mais qu’est-ce donc le patinage synchronisé ? « Pour moi c’est vraiment l’esprit d’équipe, on n’est pas tout seul sur la glace, on est 16 et 16 à se soutenir. C’est assez indescriptible, cette force, et tout ce qu’on peut partager sur la glace », explique à l’AFP Julie Petrus, capitaine des Zoulous (Lyon), sacrés champions de France en décembre à Megève. « Un couple doit être en osmose mais ils ne sont que 2. Nous on est 16 ! Seize qui doivent faire des pas d’une difficulté similaire à la danse ou à l’artistique. Il faut que ce soit en même temps et bien placé sinon on se rentre dedans. Si on n’a pas pris assez de vitesse, la figure d’après ne passera pas. Etre ensemble à la seconde près », poursuit la jeune femme de 25 ans qui patine depuis 17 ans.

Le patinage synchronisé dit moderne a tout juste 60 ans. Seize patineurs, garçons et filles, évoluent à l’unisson sur la glace pour un programme court (2 min 30) et un programme long (4 min 30), tout comme leurs aînés déjà disciplines olympiques ; le patinage artistique et la danse sur glace.

> La fête et la « perf »

Le concept trouve son origine en Amérique du nord et débarque en Europe en 1980, portée depuis sur la scène internationale par la Finlande, où c’est le sport national. Les premiers championnats du monde se sont tenus en 2000 et ont adopté depuis un rythme annuel. Lors des derniers Mondiaux en avril 2014 en Italie, le CIO s’était déjà déplacé pour observer. « Si on devient olympique, ça changera tout. Ce sera reconnu comme un sport de performance. Notre problématique aujourd’hui est qu’on est entre le festif et la performance. Mais il ne faudra pas perdre le sens de notre activité, notre côté fun, c’est ce qui est vendeur aujourd’hui », souligne Rémi Jacquemard, membre de la commission nationale de patinage synchronisé artistique.

Les patineurs de « synchro » sont de vrais passionnés, pour la plupart déviés de l’artistique ou de la danse, où il y a peu de places à prendre au très haut-niveau. Mais il s’agit pour eux bien plus qu’un simple loisir. Julie Pétrus, directrice d’une salle de fitness, s’entraîne quasiment tous les soirs, à ses frais, pour 200 euros de cotisation mensuelle. Sans compter qu’elle met la main à la poche pour pouvoir participer aux Mondiaux. « On s’entraîne une quinzaine d’heures par semaine avec de la glace, de la préparation physique, du travail au sol. Et il faut qu’on soit tous présents à chaque fois et ça ce n’est pas facile », raconte l’autre capitaine des Zoulous, Jessica Margite, en dernière année de fac. « Je vais travailler l’année prochaine. Je vais essayer de continuer le patin jusqu’aux JO, je croise les doigts ! »

AFP

 

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