Reversé de Ligue des champions, le Fola aborde ce deuxième tour aller de Conference League face aux Biélorusses du Shakhtyor Soligorsk dans la peau d’un outsider, ce jeudi soir… en Hongrie.
En début de semaine, Sébastien Grandjean avait exhorté dans nos colonnes ses hommes, humiliés le 13 juillet à Gibraltar (5-0) au premier tour retour de la Ligue des champions par les Lincoln Red Imps, à «arrêter de planer». Faute de quoi, «ce n’est pas cinq buts qu’on prendra», prévient l’entraîneur du Fola, reversé en Ligue Europa Conférence et opposé pour son entrée en lice au Shakhtyor Soligorsk, champion de Biélorussie sorti de justesse (1-0, 0-1) de la C1 par Ludogorets, mais qui, «pour le même prix, aurait éliminé» les solides Bulgares, aperçus en phase de poules de la plus grande des compétitions européennes en 2014/2015 et 2016/2017.
«Ils ont perdu à la 92e minute à l’aller et à la 70e au retour, rappelle le technicien. Ça s’est joué à rien.» Surtout, Soligorsk, dont l’effectif est estimé par le site spécialisé Transfermarkt à 14,33 millions d’euros (contre 1,51 pour le Fola), a pour rallier la Ligue des champions fini en 2020 «devant le BATE Borisov, ce qui veut dire beaucoup», quand bien même le Dinamo Brest en avait fait de même en 2019, mettant fin à treize ans d’hégémonie du club le plus titré de Biélorussie (15 sacres, dont 13 entre 2006 et 2018).
Une perf qui amène Sébastien Grandjean à une conclusion pleine d’humilité, celle-là même qu’il attend de ses hommes : privé notamment de Thomas Hym (suspendu après son carton rouge à Gibraltar), Bob Simon, Nenad Dragovic ou Bruno Correia (blessés), le Fola se déplace «en outsider» en… Hongrie, à Miskolc, la Biélorussie étant temporairement rayée de l’espace aérien après avoir forcé, avion de chasse à l’appui, un avion civil à atterrir à Minsk (sa capitale), le 23 mai dernier. La rencontre se disputera donc «dans un stade hyper-moderne», le DVTK Stadium (15 000 places), et sur terrain neutre, donc. C’est déjà ça de pris.
Simon Butel