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La sélection s’impose 2-1 contre l’Union Saint-Gilloise en amical


Lars Gerson est entré en défense centrale, là où il fait désormais carrière à Norrköping, et où son sens de la relance a fait du bien à la sélection. (photo Gerry Schmit)

Par courtoisie, on retiendra plus du dernier match des Roud Léiwen leurs tranchantes piques offensives que leurs vilaines erreurs défensives contre l’Union Saint-Gilloise, mardi soir.

Les matches amicaux de clubs sont une matière capricieuse. On ne peut rien en tirer de concret, hormis peut-être de vagues indications tactiques. Et avant la Lituanie, voir Luc Holtz nous présenter un 4-3-3 après qu’il eut indiqué qu’il mettrait ses schémas en place contre l’Union Saint-Gilloise, en est une. On a vu un 4-3-3, donc et on s’en tiendra là.

Rien ne nous empêche, derrière, d’observer de plus près les hommes qui l’ont fait vivre, ce système. Et ce que ça nous dit sur le niveau du moment de ce groupe qu’on n’a plus revu ensemble depuis novembre et un déplacement en Moldavie (1-1). Le bilan de la première période, qu’ont fait vivre des garçons qui seront majoritairement sur le banc vendredi soir, est négatif malgré l’avantage de 2 buts à 0. L’attaque a été d’une précision chirurgicale pour frapper quasiment à chaque fois qu’elle a été en mesure de le faire, dès qu’elle a pu amener le ballon dans la bonne partie de terrain sans le perdre en cours de route. Un centre de Da Mota dévié par une main offre un penalty de Vincent Thill, qui le convertit (1-0, 7e), puis un ballon volé par Mutsch et une ouverture simple mais bien exécutée offre le second au petit buteur du FC Pau, qui lobe magnifiquement le portier de l’Union (2-0, 17e). Il y a eu aussi ce joli petit dédoublement sur l’aile droite entre Gerson R. et Da Mota, qui a failli faire mouche (31e).

La sécurité, ce n’est pas en option, si?

Mais de l’autre côté, un festival de maladresses et de passes ratées, de prises de risque monumentales et mal maîtrisées avec un terrifiant manque de rigueur, ont occasionné un véritable déluge sur le but de Moris, exceptionnel de bout en bout avec trois très grosses parades (5e, 6e, 43e), une équerre (9e) et un sauvetage de justesse de Jänisch au deuxième poteau (12e).

Bref, le compte n’y est pas, qu’on nous pardonne de considérer que la sécurité n’est pas négociable à ce niveau et qu’autant de frissons éprouvés dans la surface de réparation d’Anthony Moris ne sont pas entièrement rachetés par ceux que la sélection fait courir dans le dos de son adversaire.

On l’a quand même retrouvée, cette sécurité, en deuxième période, avec plus de titulaires à la baguette. C’est réconfortant. Tout autant que la bien meilleure maîtrise du ballon quand «Kiki» Martins a débarqué dans l’entrejeu. C’est paradoxalement là que les hommes de Luc Holtz ont arrêté de se créer des occasions de but et en ont encaissé un.

La relance de Gerson fait du bien

C’est dire s’il faut éviter les conclusions hâtives et se concentrer sur les petits riens. Notamment sur le fait que Lars Gerson est entré en défense centrale, là où il fait désormais carrière à Norrköping, et où son sens de la relance a autrement fait merveille que les garçons qui l’ont précédé au poste. On a aussi vu Jänisch prendre 72 minutes de temps de jeu et laissé des miettes à Carlson. Qu’en déduire? Sans doute rien de définitif alors qu’Olivier Thill, qu’on peut légitimement soupçonner titulaire contre la Lituanie, est entré aussi en toute fin de rencontre.

L’Union Saint-Gilloise, 3e de la saison régulière en D2 belge, a raté l’égalisation en fin de rencontre mais Turpel a rééquilibré la balance avec deux déboulés et autant de centres courts qui auraient pu permettre d’arriver vendredi soir avec la certitude que cette équipe parvient de nouveau à frapper quand elle le souhaite, même quand son meilleur buteur, Aurélien Joachim, n’est pas là.

Julien Mollereau