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La première interview luxembourgeoise de Florent Malouda


L'ancien international français Florent Malouda, finaliste du Mondial-2006 avec les Bleus, a livré vendredi sa première interview luxembourgeoise. Il parle de plaisir, mais surtout d'objectifs. (Photo : Isabella Finzi)

Depuis qu’il s’entraîne avec le FCD03, début octobre, Florent Malouda a toujours refusé de s’exprimer tant que rien ne serait officiel. Vendredi, il a rattrapé le temps perdu.

C’est sans doute la première conférence organisée par un club luxembourgeois dans le cadre d’un transfert qui parvient à attirer la presse internationale. Du coup, la présentation de Florent Malouda, ex-Blues de Chelsea, ex-Bleu de France, a commencé comme aucune autre auparavant : Jean-Philippe Caillet est passé prévenir la presse, conformément aux usages ayant cours dans les grands clubs et en général pour les stars, que le Guyanais ne répondrait « qu’à des questions ayant trait à son arrivée à Differdange et à sa carrière, mais pas à autre chose ».

Il a fallu aussi fixer des limites temporelles aux demandes d’interviews particulières parce que « Florent doit s’entraîner ». Doit. Le mot est important. Malouda est actuellement cantonné à un entraînement individuel en salle et ne sera pas du match amical contre Rumelange ce samedi. Pas plus d’informations, il faudra s’en contenter. De ça et de ses premières paroles de joueur de DN, ce qui n’est pas mince.

Comment se retrouve-t-on aujourd’hui à assister à la présentation de Florent Malouda au FC Differdange 03?

Florent Malouda : C’est un peu comme une suite logique. C’est moi-même qui ai sollicité le président et le coach pour venir m’entraîner ici. Et ils ont été surpris. J’ai fait trois-quatre mois avec aucune idée derrière la tête et des affinités se sont créées. Il n’y avait pas de programmation, mais de fil en aiguille, on a commencé à aborder ça. C’est toute une relation de confiance qui s’est créée. En fait, c’est une histoire d’amitié.

Six mois de contrat, c’est court pour une question d’amitié…

L’histoire vient juste de commencer. Voyons comment ça se passe. Le président a fixé des objectifs et j’aimerais les atteindre. Si on le fait et qu’on s’entend bien, oui, pourquoi pas continuer? Mais c’est un engagement mutuel et on ne se met pas de pression. On n’est pas lié pour la vie! En plus, le président est déjà marié! (NDLR : Fabrizio Bei le coupe, « malheureusement… »)

Votre arrivée a été entourée de flou durant tous ces mois où vous vous entraîniez avec le groupe sans communiquer. À quel moment le déclic s’est-il fait?

Je n’avais pas envie de communiquer, mais plutôt de profiter de ma liberté. J’étais là pour trouver un cadre sérieux afin de m’entretenir. J’avais bien évidemment envie de continuer à jouer et de rester dans la notion de plaisir. Alors forcément, de l’extérieur, je comprends toutes ces spéculations. J’ai été sollicité de nouveau par l’Inde, mais cela ne correspondait plus à mon choix de vie. Aujourd’hui, j’ai décidé : j’ai appris à connaître tous ces joueurs de Differdange et j’ai envie de les aider. Oui, je veux porter ces couleurs. En fait, cela fait deux-trois ans que je fonctionne comme ça : je fais ce que j’ai envie de faire. Comme avec la sélection guyanaise par exemple (NDLR : qu’il a aidée durant la Gold Cup). C’est un luxe que je peux me permettre. Je conserve la même discipline que j’ai toujours eue et je profite de ma liberté! Il y a un an, j’avais ainsi répondu à une offre de ce club égyptien (NDLR : le Wadi Degla) de mon ami Patrice Carteron. On était relégables à mon arrivée, on a fini en haut de classement…

 

Retrouvez en intégralité notre interview avec Florent Malouda dans Le Quotidien papier de ce week-end.

Entretien avec Julien Mollereau