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Kirsch en embuscade au Tour du Luxembourg : « J’ai fait un super sprint »


Alex Kirsch (en vert et bleu), dans la roue du vainqueur Christophe Laporte. (Photo Luis Mangorrinha)

Victime d’une chute la veille lors du prologue qui s’est déroulé à Luxembourg-ville, Christophe Laporte (Cofidis) s’est bien repris jeudi en remportant la 1re étape du Tour de Luxembourg qui ralliait Luxembourg à Hesperange (186,7 km) au terme d’un sprint massif, devant Alex Kirsch (Veranclassic).

Le Luxembourgeois a réalisé la bonne opération de la journée puisqu’au jeu des bonifications, il prend la troisième place au général à 2 secondes seulement de Damien Gaudin (Direct Energie) qui conserve donc son maillot de leader. Il nous a confié sa surprise.

Alex, vous voilà devenu sprinteur ?

Alex Kirsch : C’est vrai que c’est inattendu. Cela faisait longtemps que je n’avais plus sprinté dans un peloton. J’en fais quelquefois mais chez les pros, je n’aurai jamais la force d’un Greipel. Je prends souvent le boulot de poisson pilote, quelque chose que je sais bien faire. Justin (Jules), qui est notre sprinteur, a une façon de faire les sprints un peu particulière. Il ne me suit pas tout le temps. Souvent, il se place et moi, je me place. Et on se retrouve souvent au kilomètre. Il me fait un signe qu’il est là. Il ne l’a pas fait ici. À ce moment-là, j’ai compris qu’il n’avait pas réussi à se faufiler. Du coup, j’ai décidé de me lancer. À ce moment, c’était assez facile de rester positionné. J’étais dans la roue de (Adrien) Petit. J’ai su passer. J’ai fait un très bon sprint, je pense.

Il y avait moyen, selon vous, de battre Laporte ?

Il faudrait que je revoie la vidéo. Mais si tu ne fais pas souvent de sprints, il te manque un peu l’habitude et la confiance. Je suis resté dans la roue d’Adrien (Petit). Après, je ne sais pas si j’aurais pu ou non passer Laporte. Mais dans le sprint, j’ai eu le temps de penser à ça, que cela faisait longtemps que je n’avais plus sprinté…

Vous voilà troisième du classement général à deux secondes du leader…

C’est ce que j’ai pensé lorsque j’ai viré à 400 mètres de la ligne. Je me suis dit qu’il me faudrait terminer au moins troisième pour prendre les trois secondes. Là, c’est six secondes, c’est très bien. Je me replace, c’est bien.

Comment voyez-vous la suite ?

La course ne fait que commencer. Le final de la deuxième étape à Schifflange, là où j’ai pris la troisième place il y a deux ans, est encore assez facile mais il y aura quand même de petits écarts. Il faudra rester concentré pour le final. Et sûrement qu’il ne restera qu’une vingtaine de coureurs dans le coup après l’étape de Differdange, samedi.

Entretien avec Denis Bastien