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[Karaté] Warling, seule en lice


Jenny Warling (3e à d.) est prête pour le dernier rendez-vous de l’année. Avant une longue pause pour soigner une jambe toujours douloureuse.  (Photo : fb)

Jenny Warling sera la seule représentante aux championnats du monde qui se déroulent à Budapest.

L’année 2023 de karaté s’apprête à vivre son point d’orgue, les championnats du monde, à partir d’aujourd’hui. C’est donc du côté de Budapest qu’on devait retrouver trois Luxembourgeois, qualifiés pour les championnats du monde magyars. Mais au lieu de trois, ils ne seront que… une! En effet, Adil Khaidar, qui avait décroché sa place, n’est plus en odeur de sainteté avec la fédération. Quant à Pola Giorgetti, elle s’est malheureusement blessée et a simplement fait le déplacement en Hongrie pour soutenir sa grande copine : «Le 10 octobre, je me suis fait une rupture du ligament croisé intérieur. J’attends de connaître la date de mon opération. Je n’ai jamais été blessée jusqu’à présent», confie la jeune femme, qui a régulièrement accompagné Jenny Warling sur les grands championnats pour lui servir de sparring partner.

C’est donc le principal fer de lance de la discipline qui sera une nouvelle fois seule sur le pont. Il s’agira de la toute dernière compétition de l’année pour l’ancienne championne d’Europe. Dont la saison a été très largement perturbée par un nouveau gros pépin de santé. On le rappelle, elle s’était à nouveau fait les croisés juste avant Noël, l’an passé, lors d’un entraînement. Avait alors débuté une incroyable course contre la montre pour la Walferdangeoise, qui avait pour objectif d’être rétablie à temps pour participer, six mois pratiquement jour pour jour après sa très grave blessure, aux Jeux européens, sur le tatami de Banska Bystrica.

Pari gagné puisqu’elle avait réussi la performance de décrocher en Pologne la médaille de bronze à cette épreuve alors qu’elle n’avait pas fait la moindre compétition de préparation avant. Du bronze qui valait de l’or!

Retrouvailles éventuelles avec Trinity Allen

Après une pause de quelques semaines, elle avait enchaîné avec la préparation pour les Mondiaux de Budapest. Pour arriver dans les meilleures conditions, elle avait choisi la stratégie de l’enchaînement des compétitions. C’est ainsi que pendant cinq semaines de suite, elle a participé à certaines des épreuves les plus relevées du calendrier. Ça a commencé par le K1 Premier League de Dublin (une victoire et deux défaites en poules) après seulement trois semaines d’entraînement, puis l’Open de Budapest (éliminée au premier tour), le Lion Cup de Strassen (victoire), l’Open de Croatie (médaille de bronze) et celui de Pologne (médaille de bronze). Le tout alors que, malheureusement, l’inquiétude était de retour. En effet, depuis le mois d’août, elle a commencé à ressentir à nouveau une gêne au niveau de sa jambe opérée : «J’ai dû réduire les entraînements. Je serre les dents et ça ira», confie-t-elle. Pas question de rater les Mondiaux. Mais après Budapest, quel que soit le résultat, elle se reposera de longues semaines. Avant de réfléchir sur la suite à donner à sa superbe carrière.

Le tirage au sort, effectué lundi soir, lui a réservé du lourd. La Luxembourgeoise, retombée à la 35e place mondiale, sera opposée d’entrée à la Bosniaque Nejra Sipovic (WR 28). Et si ça venait à bien se passer, elle serait ensuite opposée à la vainqueure du match entre la Suissesse Maya Shaerer (WR 27) et l’Américaine Trinity Allen (WR 9), celle-là même qui avait privé Jenny Warling d’une finale mondiale il y a deux ans à Dubaï. Déclarée vainqueure à la suite de l’abandon de son adversaire, blessée, la Luxembourgeoise avait ensuite été disqualifiée en raison d’une réclamation de l’Américaine, qui n’avait finalement pas pu tenir sa place en finale. Mais avant ces éventuelles retrouvailles qu’on imagine houleuses, il y a d’abord un premier combat à gagner. Un combat pas facile!