Jenny Warling termine quatrième des World Games à Birmingham.
La combattante luxembourgeoise était en Alabama car elle fait partie de la crème de la crème de sa discipline. En effet, l’actuelle 5e du classement mondial des -55 kg a décroché son billet pour la compétition la plus relevée de l’année puisqu’elles n’étaient que huit à y participer. La règle était simple : deux poules de quatre, les deux premières de chaque poule se qualifient pour les demi-finales et les autres sont éliminées. Le tirage au sort avait réservé forcément du lourd à Jenny Warling, qui devait d’abord affronter la Bulgare Ivet Goranova, championne olympique en titre. Face à une adversaire qu’elle redoutait, la sportive grand-ducale a brillé de mille feux et s’impose sur le score sans appel de 5-1. Après cette première victoire en poche, elle a retrouvé face à elle une autre vieille connaissance, la Brésilienne Valeria Kumisaki, n°2 mondiale. Si le combat sera, cette fois, plus serré, c’est une nouvelle fois Warling qui s’impose (1-0) et valide sa place en demi-finale. Le troisième combat lui avait réservé tout simplement l’indiscutable numéro 1 mondiale, l’Ukrainienne Anzhelika Terliuga. Et comme c’est pratiquement toujours le cas quand les deux jeunes femmes s’affrontent, le dernier mot est largement revenu à la mieux classée dans la hiérarchie (1-4).
Malgré tout, Jenny Warling était assurée de faire partie des deux meilleures de sa poule. Et comme elle a terminé à la deuxième place, elle a eu le redoutable honneur d’affronter celle qui avait terminé première de l’autre poule à savoir la championne du monde egyptienne Ahlam Youssef. Le combat est une nouvelle fois très équilibré et s’achève sur un score nul et vierge mais la victoire est donnée à Youssef, qui s’inclinera (0-1) en finale face à l’Ukrainienne.
Retrouvailles compliquées avec Allen
Pour la Luxembourgeoise, la compétition n’était toutefois pas terminée. Il lui restait un match pour tenter d’aller chercher une belle médaille de bronze. Face à elle, l’Américaine Trinity Allen. Celle-là même qu’elle avait rencontrée en demi-finale des derniers championnats du monde de Dubaï. Alors qu’elle était largement menée par l’Américaine, cette dernière s’était jetée sur Jenny Warling, les deux jeunes femmes étaient tombées au sol mais Allen ne s’était pas relevée et avait été contrainte à l’abandon. Jenny Warling, après s’être inquiétée de l’état de sa rivale, visiblement touchée au coude, était rentrée à l’hôtel pensant qu’elle allait disputer la finale… avant d’apprendre que le clan américain avait fait appel. Une réclamation finalement acceptée à la surprise générale qui avait privée Warling d’une finale mondiale et, par la même, d’un billet direct pour Birmingham. Finalement, Allen n’avait pas pu se présenter sur le tapis et c’est Ahlam Youssef qui avait été sacrée. Dans la foulée, Warling, forcément pas au mieux psychologiquement, n’avait rien pu faire dans le match pour le bronze face à Ivet Goranova, vainqueur 4-1.
On imagine donc la motivation de Jenny Warling au moment d’aller chercher cette même médaille face à l’Américaine. Seulement, il n’y aura une nouvelle fois pas photo avec Allen qui s’impose sur le score sans appel de 6-0. Pour Jenny Warling, le rêve de breloque est passé. Mais la Luxembourgeoise a une nouvelle fois prouvé qu’elle faisait vraiment partie du top du top du karaté mondial. Place maintenant à des vacances bien méritées avant, on l’espère, de vite la retrouver sur les tatamis.