Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les deux Luxembourgeois n’ont pas signé d’exploit à Linz en Autriche, lors des championnats du monde de karaté. Patrick Marques a été sorti dès le premier tour quand Jenny Warling l’imitait dès son deuxième combat.
L’un a connu des soucis pendant l’échauffement, tandis que l’autre était encore gênée par sa blessure à l’orteil : ce n’était pas les Mondiaux de Patrick Marques ni de Jenny Warling.
Deux petits tours et puis s’en vont. L’aventure des Luxembourgeois aux Mondiaux de Linz a été brève cette semaine. Mercredi, Patrick Marques a dû s’incliner dès son entrée en lice, tandis qu’hier, Jenny Warling a connu le même sort pour son deuxième combat chez les -55 kg. À chaque fois, aucun repêchage n’a suivi. Vraiment, sales journées…
En ce qui concerne Marques, le résultat est d’autant plus dommageable que le spécialiste du kata abordait ce grand rendez-vous de l’année en pleine confiance. Il restait sur un beau succès en Coupe internationale à Kayl il y a une dizaine de jours et avait connu une préparation idéale. Et puis…
Et puis le Luxembourgeois, 74e au classement mondial, a eu le malheur de croiser d’entrée l’Égyptien Ahmed Shawky, 22e. «Il est tombé sur un bon client issu d’une grande nation», résume l’entraîneur national grand-ducal, Michaël Lecaplain, évidemment très déçu. Surtout que son poulain n’était visiblement pas dans les meilleures conditions au moment d’entrer sur le tatami. «Patrick ne s’est pas senti comme d’habitude pendant son échauffement, explique Lecaplain. Donc il n’était pas bien dans sa compétition non plus…» Le résultat s’en est ressenti.
«Jenny a fait ce qu’elle a pu»
Pour Jennifer Warling, le problème est antérieur à ces championnats du monde. Depuis quelque temps, elle traîne une blessure au gros orteil qui a largement impacté ses entraînements. Et ses résultats, même si sa saison avait jusque-là connu des hauts, comme lors de son succès au K1 (catégorie de tournois la plus relevée après les grands championnats) de Rotterdam en mars.
À Linz jeudi, la vice-championne d’Europe 2014 a vécu un jour bien plus sombre. Passé le premier tour face à la Chinoise Chen Shangjie, l’affrontement contre la Vénézuélienne Genesis Navarrete lui a été fatal. A priori, il n’y avait pourtant pas de grand danger, puisque la Sud-Américaine pointe 26 places derrière la Luxembourgeoise au classement mondial.
«Jenny revenait de blessure et a fait ce qu’elle a pu», évacue d’abord Michaël Lecaplain, avant de détailler : «Elle a fait un peu plus sur ses jambes que dernièrement et a bien travaillé au corps. Je me répète : malgré sa blessure au pied, elle s’en est bien tirée.» Mais pas assez bien pour espérer poursuivre sa route dans une compétition qu’elle avait achevée à la cinquième place en 2014.
Forcément, cette fois, le résultat fait tache. Pourrait-il être synonyme de coup d’arrêt dans la carrière de la jeune fille de 22 ans ? «Non», répond encore son entraîneur national. «Au contraire, ça va lui permettre de se remotiver pour les prochains championnats d’Europe.» L’échéance est pour mai 2017, en Turquie.
D’ici là, Jenny Warlong disputera le top ten en Croatie ou encore les championnats nationaux fin novembre. De belles occasions d’oublier ce séjour raté en Autriche.
Thibaut Gagnepain
