[Karaté] En force en Croatie

C’est une très nombreuse délégation luxembourgeoise qui se déplace à Porec pour les championnats d’Europe.

Petit à petit, le sport reprend ses droits. Et c’est particulièrement vrai dans le domaine des arts martiaux. Discipline où il est, par définition, compliqué de respecter gestes barrières et distanciation sociale, le karaté a été mis à l’arrêt pendant de longs mois. Mais depuis le début de l’année, quelques privilégiés, les meilleurs, ont pu participer à quelques rencontres, notamment de K1 Premier League.

Ces rendez-vous réservés à l’élite, elles sont trois Luxembourgeoises à y avoir participé. Et bien entendu Jenny Warling, championne d’Europe sortante, Kimberly Nelting et Pola Giorgetti seront toutes les trois du voyage en Croatie, à l’occasion des championnats d’Europe, qui constituent également la dernière répétition générale avec le TQO de Paris, qui doit délivrer les derniers billets pour les JO de Tokyo le mois prochain : «Depuis Lisbonne (NDLR : en avril), on a fait quelques séances plus individuelles et spécifiques», souligne Jenny Warling.

Première compète de l’année pour 4 karatékas

Les trois jeunes femmes ne seront pas seules, loin de là, puisque pas moins de quatre autres compatriotes sont également présents à Porec. On retrouve ainsi Philippe Biberich et Jordan Neves. L’un comme l’autre n’ont pas pu participer aux K1, puisqu’ils ne figurent tout simplement plus au ranking mondial. Le premier s’est en effet concentré sur ses études de mathématiques du côté de Munich : «Je pense que j’ai gardé mon niveau en tant qu’athlète. Et que j’ai progressé sur le plan du karaté. J’ai continué de m’entraîner en Allemagne, mais moins qu’avant. J’ai hâte de combattre à nouveau pour voir où je me situe avant le tournoi de qualification olympique dans trois semaines.» Pour Jordan Neves, la donne est un peu différente. En effet, il a décidé de changer de catégorie, pour passer de -67 kg à -75 kg : «L’année dernière, pendant le corona, j’ai décidé de changer de catégorie pour me rapprocher de mon poids naturel. Je me sens mieux. J’ai eu l’occasion de faire quelques combats lors de tests-matches à Paris le mois dernier et je me sentais bien», explique le Differdangeois.

Ils ne seront pas les seuls à effectuer leurs débuts officiels à l’occasion de ces championnats d’Europe. C’est également le cas pour Cassy Schmit et David Marques : «La dernière fois que j’ai combattu, c’était l’année dernière, avant la pandémie lors des championnats d’Allemagne par équipes. Depuis, je me suis beaucoup entraîné pour garder la forme et l’attitude», explique Cassy Schmit. De son côté, David Marques ne se prend pas la tête pour son premier grand championnat chez les seniors : «Je ne suis pas du tout stressé. Je me dis que je n’ai rien à perdre mais juste de l’expérience à prendre. Je vais faire de mon mieux. Comme je suis encore U21, c’est une bonne préparation pour le championnat d’Europe U21. J’ai longtemps été blessé, mais depuis deux mois, je m’entraîne à nouveau très dur pour ce championnat.» Lui n’a pas combattu depuis les championnats d’Europe U21 à Budapest, en février 2020.

Toute cette troupe sera conduite par l’entraîneur national Raphael Veras : «Tout le monde va bien. Je ne regarde jamais le passé et je me tourne vers l’avenir. Maintenant, je n’oublie pas que certains n’ont pas combattu depuis plus d’un an. On a tout fait pour être performant, on verra bien ce qui va se passer.»

Romain Haas