[Open de Luxembourg] Samedi, les meilleurs Luxembourgeois seront présents sur les tapis differdangeois. Et ils devront s’employer car le plateau est relevé.
Les occasions d’observer de près les meilleurs karatékas luxembourgeois ne sont pas légion. C’est pourquoi il faudra se précipiter, demain, au hall sportif d’Oberkorn, où pendant plus de 12 heures (de 8h à 21h), pas moins de 800 combattants issus de 19 nations, venant de quatre continents et représentant pas moins de 106 clubs, vont s’expliquer sur les tatamis differdangeois.
L’équipe nationale au grand complet – à l’exception d’Anyssa Martins, qui se remet d’une entorse – sera bien sûr sur le pont. «C’est une compétition qui fait partie du parcours de sélection pour les championnats du monde à Ténérife», rappelle Michael Lecaplain, l’entraîneur national. En clair, ceux qui souhaitent pouvoir représenter le Luxembourg à ces mondiaux jeunes doivent obligatoirement être présents à ces différents événements. C’est notamment le cas de Cassy Schmit : «C’est une compétition très importante. Si on veut aller aux Mondiaux, il faut participer à ces rendez-vous, faire des résultats, être présent aux entraînements et avoir un bon comportement», confie la jeune femme, qui avait dû composer avec une blessure à la cheville en octobre dernier : «La blessure, c’est enfin du passé. Je suis très motivée, je m’entraîne beaucoup et je me sens bien. Maintenant, on va voir comment le week-end va se passer. Car à l’entraînement, on n’a pas autant de pression que sur une compétition.»
La pression, Jenny Warling sait qu’elle va devoir faire avec : «C’est une compétition comme une autre hormis le fait qu’on est à domicile. Ça met un peu plus de pression.»
Jordan Neves, qui reste sur une première très encourageante en K1 Premier League à Dubai, sera lui également au rendez-vous : «C’est chez moi !», indique le karatéka differdangeois.
Céline Henry dans trois catégories
Même s’ils évolueront à la maison, les athlètes luxembourgeois ne seront donc pas uniquement entre eux : «Le niveau dans notre catégorie n’est vraiment pas mal. Il y a des Belges, des Hollandais et des Marocains. Au premier tour, je prends le champion de Belgique», précise Philippe Biberich. Et de préciser : «Les sensations sont bonnes, je n’étais pas blessé. Donc, on peut dire que la préparation était parfaite!», confie celui qui tirera en -67 kg et en Open.
Deux catégories, ce n’est déjà pas mal. Mais Céline Henry fait encore mieux : «Je participe en junior, senior et en Open, explique la spécialiste du kata. L’année dernière, je termine première en junior et troisième en senior. Cette année, ça va être beaucoup plus dur en open et en senior.»
Le spécialiste masculin du kata au Grand-Duché, Patrick Marques, sera également présent. Et ce sera du costaud pour lui aussi : «Il y aura le Belge contre qui j’ai perdu 3-2 aux Europe. Et deux autres de l’équipe nationale belge. Au premier tour, je tombe direct sur un combattant de l’équipe nationale néerlandaise.»
Même s’il a subi une baisse de moral en raison de l’annonce de sa non-sélection pour les prochains championnats d’Europe, celui qui avait remporté la catégorie senior mais n’était pas monté sur le podium en Open l’an passé s’est vite reconcentré : «Je vise la victoire en seniors et au moins un podium en Open.»
On l’aura compris, les combattants grand-ducaux ont tous à cœur de briller à domicile. Même si le challenge sera loin d’être évident à relever.
Romain Haas