[Jeux européens] Triathlon : Haller et Payet ont peut-être un joli coup à jouer

Bob Haller et Gregor Payet ont ce mercredi matin, sur le papier en tout cas, les moyens de viser un top 20 à Cracovie. Voire même un peu mieux.

C’est aujourd’hui que se déroule la première épreuve de triathlon de ces Jeux européens pour les couleurs luxembourgeoises. Avant le très attendu relais mixte, samedi, en fin de compétition, place d’abord à l’épreuve individuelle masculine.

Côté luxembourgeois, ils sont donc deux en lice, à savoir Bob Haller et Gregor Payet. Les deux triathlètes grand-ducaux sont un peu dans l’inconnu. Bob Haller, qui avait lourdement chuté à Yokohama à la mi-mai, avait trop vite repris et s’était complètement planté sur une Coupe continentale à Hammamet (15^e alors qu’il visait le podium), quinze jours plus tard : «Après ma chute au Japon, la semaine qui a suivi n’était pas idéale. Le choc, les courbatures, les égratignures, les plaies. C’était dur de m’entraîner correctement. J’étais un peu dans la panique, à me dire qu’il fallait que j’aille chercher des points pour le ranking mondial. Mais c’était une erreur. J’aurais dû me concentrer sur ma récupération et rester à la maison pour m’entraîner correctement», confie le jeune papa. «Je suis arrivé en Tunisie sans une bonne préparation, on ajoute à cela un truc que j’ai mal digéré et ça donne une très mauvaise course.»

Mais depuis, il a repris du poil de la bête : «Après une telle contre-performance, ça joue aussi sur le mental. Il y a encore quelques jours, mon corps était très fatigué. Mais depuis, j’ai réussi à refaire de bonnes séances. Je me sens bien. Maintenant il faut faire une bonne course, prendre les bonnes décisions et ne pas se laisser abattre si ça ne se passe pas comme espéré.» Et d’ajouter, à propos de ses ambitions : «Un top 20 me semble quelque chose de réaliste.» Afin de mettre toutes les chances de son côté, il a d’abord changé ses pneus, histoire d’éviter de se retrouver par terre en cas de route mouillée et il a préféré renoncer au WTCS de Montréal, épreuve sur laquelle il aurait pu entrer, la semaine dernière, afin de ne pas trop se disperser.

Rentrée pour Gregor Payet

Son compatriote, Gregor Payet, est lui encore davantage dans le flou. En effet, sa dernière course remonte à la Coupe du monde néo-zélandaise de New Plymouth… fin mars! «Il a eu une douleur à un tendon du pied. Il a été immobilsé avec une attelle pendant quatre semaines, il pouvait seulement nager. Ensuite rééducation, il a pu reprendre le vélo mais il n’a pas refaire de la course à pied qu’il y a deux ou trois semaines, avec prudence», explique Thomas Andreos, le directeur technique national.

On ne sait donc pas vraiment quel est l’état de forme et de santé des deux Luxembourgeois. Mais le technicien se montre plutôt confiant : «Je les sens très bien. Bob a fait de cette course un objectif, c’est pour cela qu’il n’est pas allé à Montréal. C’était mieux d’aller sur une seule course plutôt que sur deux. Quant à Gregor, il a beaucoup roulé, beaucoup nagé. Au niveau de la course à pied, c’est plus compliqué mais sur une distance olympique, ça devrait aller.»

Les deux Luxembourgeois pourraient donc viser un top 20, voire même un peu mieux. En effet, la concurrence n’est pas exceptionnelle : «Beaucoup d’équipes ont envoyé leurs seconds couteaux, il n’y a pratiquement personne qui évolue en WTCS. Ça veut dire des mecs qui sont à peu près du niveau de Bob et Gregor, voire un peu plus forts. Les Suisses sont favoris mais derrière, c’est ouvert. Nos athlètes peuvent se faire plaisir. Accrocher le premier pack à vélo et après ça peut devenir intéressant.» D’autant plus que ces Jeux européens apportent pas mal de points tant pour le ranking olympique que mondial : «C’est comme une Coupe du monde. C’est toujours bon à prendre», conclut Thomas Andreos.

Rendez-vous ce matin à 10 h pour suivre cette première épreuve. Qui devrait donner quelques indications en vue du relais, mixte samedi.