Accueil | Sport national | [Jeux européens] Escrime : une grande première… depuis bien longtemps

[Jeux européens] Escrime : une grande première… depuis bien longtemps


Flavio Giannotte, Benoît Omont et Niklas Prinz n’ont pas été gâtés par le tirage au sort. 

Pour la première fois depuis un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, le Luxembourg va aligner un relais dans un grand championnat.

L’escrime grand-ducale s’apprête à vivre quelque chose d’un peu historique. En effet, ce n’est pas tous les jours que le Luxembourg est en mesure d’aligner une équipe pour un relais dans un grand championnat. La dernière fois doit remonter aux années 1990, à l’époque d’un certain Pascal Tesch, qui évolue aujourd’hui dans les hautes sphères de la fédération européenne.

Ce  matin, dans la spectaculaire enceinte de la Tauron Arena, où se produiront dans les prochaines semaines Sting ou encore Depeche Mode, trois petits Luxembourgeois vont donc écrire l’histoire récente de leur discipline. On retrouvera derrière les masques Flavio Giannotte, leader incontestable et incontesté de la discipline au Grand-Duché.

Un homme charismatique qui fait honneur à son rôle de porte-drapeau en étant le premier à venir encourager ses compatriotes, à prendre des initiatives pour mettre un peu de soleil dans la vie de tous ces athlètes présents en Pologne. À ses côtés, il pourra compter sur Benoît Omont. À 31 ans, il n’est pas un perdreau de l’année mais après plus de trois ans d’arrêt à la suite d’une blessure à la main, il est très frais dans sa tête.

Et sa déception de ne pas avoir fait mieux que 3-3 en poules, qui est déjà un résultat tout à fait honorable, en dit long sur sa motivation. D’autant plus que l’exercice du relais lui plaît particulièrement : «C’est quelque chose de vraiment chouette. En plus, on est une équipe soudée. On va gagner ensemble, on va perdre ensemble. On est une équipe assez jeune. Et on s’entend très bien tous les trois», confie l’ingénieur de chez Goodyear, qui n’a pas de mots assez forts pour remercier son employeur de lui permettre de prendre des congés sportifs pour participer à cette belle compétition.

Le Danemark, tout sauf un cadeau

Le troisième larron est également le plus jeune, puisqu’il s’agit de Niklas Prinz. Du haut de ses 22 ans, il n’a pas passé les poules en perdant tous ses matches. À sa décharge, il n’a pas eu beaucoup de change puisqu’il est tombé dans une poule très forte. Il espère que ça se passera mieux aujourd’hui.

D’après ses calculs, Michel Colling, l’entraîneur du Luxembourg à ces Jeux européens avait estimé que ses hommes devaient affronter soit l’Autriche, soit le Danemark. Et il avait malheureusement raison : «Contre l’Autriche, on peut avoir des chances. Si on les accroche jusqu’au bout, je peux faire la différence sur la fin. J’ai le niveau pour remonter quelques touches de retard. En revanche, le Danemark, ce serait très, très compliqué», expliquait Flavio Giannotte, avant d’avoir eu connaissance du tirage au sort. On l’aura compris, c’est bien les Danois que les Luxembourgeois vont devoir rencontrer, ce matin : «Ils ont une équipe très homogène», constate encore Michel Colling.

Bref, il faut s’attendre à voir la jeune garde luxembourgeoise souffrir pour ce retour d’un relais au plus haut niveau. De toute façon, ce sera bon pour l’expérience !