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Jempy Drucker : son nouveau rôle chez Bora


«Je vais être l'avant-dernier lanceur. C'est-à-dire que je vais mener du dernier kilomètre jusqu'à environ 400 mètres de la ligne», explique Jempy Drucker (au centre). (photo bora-hansgrohe)

TOUR D’ALGARVE Dans l’équipe allemande Bora-Hansgrohe, Jempy Drucker est désormais chargé d’emmener les sprints. Comme dimanche, à Almeria. Ce sera encore le cas au Portugal.

Les années passées, Jempy Drucker avait toujours expliqué qu’il préférait voir l’un de ses leaders l’emporter plutôt que de contenter d’une place d’honneur. Depuis son arrivée chez Bora, cette saison, son vœu semble exaucé. Et ça marche déjà bien, puisqu’il a mené dimanche Pascal Ackermann au succès!

Les images étaient assez inhabituelles. Jempy Drucker emmène le sprint de Pascal Ackermann et le sprinteur allemand s’impose. C’était dimanche, à Almeria. Et cela pourrait bien être de nouveau le cas aujourd’hui, à l’arrivée de la première étape du Tour d’Algarve. «À la différence près que je suis normalement avant-dernier lanceur dans le train, et non dernier lanceur. Dimanche, j’ai lancé le sprint à Pascal, car Rüdiger Selig, qui tient ce rôle habituellement, venait juste d’être lâché dans la dernière difficulté», rectifie Jempy Drucker, qui nous détaille toutes les subtilités d’une nouvelle fonction qu’il sera appelé à renouveler ces prochains mois, que ce soit pour le compte de Pascal Ackermann, bien sûr, mais aussi Sam Bennett et Peter Sagan!

Avant-dernier lanceur

«Comme Pascal et Rüdiger ont des habitudes ensemble, lorsque je cours avec eux, je vais être l’avant-dernier lanceur. C’est-à-dire que je vais mener du dernier kilomètre jusqu’à environ 400 mètres de la ligne, pour atteindre généralement une vitesse de 60-65km/h. Le but est de protéger au mieux notre sprinteur et d’empêcher les trains adverses de nous remonter. On est généralement plusieurs équipes de front et la vitesse élevée dans la préparation du sprint doit normalement nous permettre de garder notre rang. Pascal fait partie des sprinteurs reconnus et c’est plus facile ainsi. Rien que son succès à Almeria devrait nous permettre de faire notre boulot sans être gênés par nos rivaux. Cela rend la vie un peu plus facile.»

Des acquis

«Comme j’étais souvent un sprinteur à mon compte, l’an passé, chez BMC, j’ai l’avantage d’être adroit sur le vélo, ça aide. J’ai l’habitude des mouvements du peloton. Donc cela ne sera jamais un problème pour moi, même lorsque ça frotte. Je sais faire avec ça. Il faut juste que je fasse attention de ne pas précipiter les choses. Cela demande quelques réglages, mais je pense que cela ne va poser aucun problème. Nous n’avons pas travaillé cet aspect lors des stages d’entraînement, mais on a déjà vu dimanche, à Almeria, que cela fonctionnait bien.»

Denis Bastien