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[Handball] «Il va falloir bâtir une équipe capable de se maintenir»


Après avoir mangé son pain noir, Diane Weimischkirch (à d. en 2016) et le Standard sont de retour en Division nationale. (Photo : Julien Garroy)

Le Standard évoluera la saison prochaine en DN. Diane Weimischkirch, sa présidente, revient sur cette accession peu banale dans la forme, mais dont le club avait fait son objectif l’été dernier.

Depuis l’officialisation, vendredi, par la FLH des résultats du second référendum sur le passage de l’AXA League à dix équipes, le Standard est assuré d’évoluer la saison prochaine parmi l’élite. Quel est votre sentiment ?
Diane Weimischkirch : Je suis très soulagée.

Avez-vous été surprise de voir que certains clubs, comme Mersch, ont modifié leur position entre les deux référendums ?
Je ne tiens pas à me prononcer quant aux choix de l’un ou l’autre club. D’ailleurs, je ne sais pas qui a voté pour ou contre.

Que représente ce retour parmi l’élite ?
C’était l’objectif fixé en début de saison pour lequel on a élaboré un plan avec à sa tête Lionel Pérignon comme entraîneur, quelques renforts avec Zuzo ou Cioban et, bien sûr, nos jeunes joueurs. Cette montée est d’ailleurs très importante pour nos jeunes talents. Désormais, ils peuvent regarder devant eux, ils verront une équipe première en DN.

Que cela change-t-il concrètement ?
Au club, on a des jeunes très talentueux. Mais jusqu’ici, arrivés à un certain âge, évoluer en Promotion ne constituait pas une perspective suffisamment motivante pour certains.

On pourrait croire que le fait d’évoluer en Promotion avec pour mission d’accéder en DN soit une source de motivation suffisante, non ?
Les jeunes, aujourd’hui, ont besoin de quelque chose qui les impressionne. Jusqu’à présent, au moment de choisir leur future université, le handball n’entrait pas dans leurs critères. Plutôt que de partir pour Londres ou Montpellier, ils resteront à proximité. À Francfort ou à Cologne par exemple.

Et cela pour pouvoir jouer en AXA League ?
Oui, je le crois.

En tant qu’unique club de handball de la capitale, vous disposez dans l’absolu d’un important vivier. C’est une force, non ?
C’est relatif, car, dans le même temps, nous devons faire face à la concurrence d’énormément de clubs.

On compte 17 nationalités !
C’est l’une de nos spécificités

Une fois en DN, le Standard devra réussir à s’y maintenir. Le club en a-t-il les moyens ?
Une chose importante à savoir, le Standard est un club multiculturel. On compte 17 nationalités ! C’est l’une de nos spécificités. Et si cette montée est importante, elle n’a pas fondamentalement changé notre manière de travailler.

Cette accession en AXA League ne va-t-elle pas entraîner une exigence supplémentaire ?
Sans doute. Lionel Pérignon fait du très bon travail et sait ce qu’il a à faire. Maintenant, ceux qui ne voudront faire que du sport-loisir pourront le faire, mais en équipe 2. Je tiens à préciser qu’on a créé cette équipe en début de saison car on compte 28 licences adultes. Elle a remplacé Berchem 3 en début de saison. Ceci étant, je suis très contente du travail effectué par Lionel Pérignon et les joueurs. Mais c’est vrai, il va falloir bâtir une équipe capable de se maintenir.

Invaincue en Promotion cette saison, l’actuelle en a-t-elle les moyens ?
Je ne sais pas. Je suis un peu partagée. Il faudra bien sûr se renforcer et on mettra les moyens à disposition pour cela. Même si nos moyens ne sont pas faramineux. Mais je vous rassure, la saison prochaine, on ne visera pas le titre…

On a mis dix ans pour payer toutes les
dettes, alors, on ne va pas faire de folies

Parler du titre de champion, cela nous fait remonter aux années 90, une époque où vous n’étiez pas encore la présidente du club…
Oui, en 96, l’équipe dans laquelle évoluait par exemple André Gulbicki termine vice-champion. La saison suivante, après avoir éliminé les Chypriotes du Kentro Neotitos de Larnaca, on tombe au 2e tour de la Coupe EHF face aux Slovènes de Gorenje. En fin de saison, le comité démissionne et laisse le club dans une situation difficile. Sur les encouragements de certains, je me présente à la présidence avec l’objectif de remettre le club sur les rails. Financièrement, c’était une catastrophe. On a mis dix ans pour payer toutes les dettes, alors on ne va pas faire de folies. Et je suis persuadée que cette montée en DN va inciter certains joueurs à nous rejoindre. Sans même que l’on ait besoin d’aller les chercher.

Le club a-t-il d’ores et déjà l’assurance de bénéficier du soutien de nouveaux sponsors ?
En cette période de Covid-19, il est bien difficile d’avoir des certitudes. Je crains que cette pandémie affecte le sponsoring, car beaucoup d’entreprises vont être touchées par la crise économique.

Entretien avec Charles Michel

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