CHAMPIONNAT DE FRANCE D3 (QUART DE FINALE RETOUR) Déjà vainqueur à l’aller, le Tornado a confirmé son succès en allant s’imposer à Anglet. En fin de semaine, il tentera de monter en D2!
C’était le match le plus important de l’histoire du Tornado. Et c’est avec un avantage de quatre buts que le champion du Luxembourg se déplaçait à plus de 1 000 km du Luxembourg, et plus précisément à Anglet, au bord de l’océan Atlantique. Pour s’y rendre, les hockeyeurs grand-ducaux ont pris le bus, ont fait une halte à Poitiers où ils sont arrivés dans la nuit de vendredi à samedi, avant de faire les dernières heures de route pour rejoindre la patinoire.
Si l’ancien capitaine Colm Cannon se montrait relativement confiant : «Quatre buts, si on est solide, ça devrait le faire», son coach Christer Eriksson ne se berçait quant à lui pas trop d’illusions : «Quatre buts, ce n’est rien du tout en hockey. C’est ce qu’on a marqué lors du dernier quart la semaine dernière», expliquait-il, évoquant le match aller remporté 6-2. D’autant plus que, pour ce match retour, il doit composer avec l’absence notable de Conor Leonard, tout simplement l’un des meilleurs joueurs du Tornado.
Et le début de match allait effectivement faire passer quelques sueurs froides au très expérimenté technicien du Tornado. En effet, en moins de deux minutes, Anglet ouvrait déjà le score : «À ce moment, je redoute le pire scenario. Celui où on prend rapidement deux buts!»
«On a su faire preuve de patience»
Un scénario qui ne se produira pas : «On s’est bien repris. Avec de la rigueur. De la discipline. On a su faire preuve de patience pour exploiter au mieux les erreurs adverses. Ils étaient quand même obligés de mettre plus de quatre buts pour renverser la vapeur.» Et même cinq puisque Adrien Maurer s’est chargé d’égaliser avant le quart d’heure de jeu. Si bien que les deux formations étaient à égalité 1-1 à l’issue du premier tiers.
Le Tornado, invaincu depuis le mois d’octobre, a clairement franchi un cap tout au long de la saison. Et malgré l’enjeu énorme, puisque c’est la toute première fois qu’ils disputaient un quart de finale en championnat de France, les joueurs luxembourgeois ont parfaitement géré leur affaire. Ils remportent le deuxième tiers 0-2, grâce à des réalisations d’Adrien Maurer, qui signe un doublé, et de Colm Cannon. Avec une avance substantielle au score sur l’ensemble des deux matches, l’affaire était entendue. Et même si Anglet, qui alignait une équipe sensiblement plus forte qu’une semaine plus tôt, a réduit le score en début de troisième tiers, c’est le Tornado qui a fini en trombe avec le doublé de Colm Cannon, puis un ultime but signé d’Anthony Vincens. 6-2 à la maison, 2-5 à Anglet. Clair. Net. Précis : «Je suis très content de la manière dont les joueurs ont réagi.»
Cette performance historique valait bien un bain de minuit ! Et c’est une fois séchés et une fois que les chauffeurs ont eu le feu vert pour repartir, au beau milieu de la nuit, que l’équipe a repris la route à destination de Luxembourg, pour un très, très long voyage : «Mais curieusement, suivant qu’on gagne ou qu’on perd, la durée n’est pas la même», sourit l’entraîneur suédois.
Et maintenant, le Final Four!
Qui a beaucoup de pain sur la planche. En effet, grâce à cette qualification historique pour le Final Four, le Tornado a maintenant 75 % de chance de monter en D2. Cette année, à la suite du passage de 12 à 16 équipe en Ligue Magnus, toutes les autres divisions se retrouvent impactées. Et ce n’est pas seulement une, mais bien trois formations qui accéderont à l’échelon supérieur. Ça va aller très vite puisque tout le monde se retrouve en fin de semaine à Dijon. Au programme, trois matches en trois jours. Et à l’issue de ces rencontres, les trois premiers valideront leur billet. Sous réserve que leur dossier soit validé par la suite par la commission de la fédération française.
Le Tornado affrontera d’abord Chalons vendredi, une équipe qui les a battus deux fois cette saison : «Mais c’était en début de saison, on n’avait pas encore nos marques. On est bien meilleurs maintenant.». Le lendemain, place à l’hôte Dijon : «Une bonne équipe avec une bonne culture du hockey. Sur ces deux matches, je nous considère comme outsiders.» Et enfin Wasquehal, le dimanche : «Je ne sais pas grand-chose sur eux. Je crois qu’ils sont descendus de D2 l’année dernière et qu’ils ont beaucoup de joueurs qui viennent de Dunkerque, qui est quand même un grand club. Ce sera un Final Four de très haut niveau. On n’est pas encore en D2. Mais rien n’est impossible.» C’est tout le mal qu’on souhaite au Tornado. Auteur d’une sublime saison. Qui pourrait bien se conclure en apothéose.