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[Hockey] Championnat du monde : au moins du bronze pour le Luxembourg


À l’image de Magnuss Lasis (n° 15), qui n’a que 15 ans, les Luxembourgeois ont pu compter sur leur classe biberon face à l’Afrique du Sud ! (Photo : iihf)

La belle histoire se poursuit pour les hockeyeurs luxembourgeois, qui ont décroché, jeudi à Bishkek, face à l’Afrique du Sud (4-2), leur troisième victoire en quatre matches.

Arrivés sur la pointe des pieds au Kirghizistan, où se déroulent les championnats du monde de Div. III à une date inhabituellement précoce, les hockeyeurs luxembourgeois n’en finissent plus de régaler.

«Si on pouvait gagner un match, ce serait déjà super», confiait le capitaine Colm Cannon avant le début de la compétition. Il est vrai que pour composer son équipe, le sélectionneur Christer Eriksson avait dû faire face à de nombreux désistements, si bien que hormis la première ligne très expérimentée, la plupart des autres joueurs étaient des juniors. Venus à Bishkek, la capitale kirghize, avec pour principal objectif d’apprendre et d’emmagasiner de l’expérience pour la suite, les joueurs grand-ducaux apprennent visiblement très vite.

Après une première victoire face au Turkménistan, un revers logique contre le pays hôte et un succès à l’arraché contre le Mexique mercredi grâce à un but en mort subite du jeune Alex Mykkanen, Claude Mossong et ses coéquipiers affrontaient hier l’Afrique du Sud : «Sur le papier, ils sont un peu plus forts que nous, mais ils sont prenables», expliquait Christer Eriksson. L’Afrique du Sud, un adversaire qui s’est souvent retrouvé devant les Luxembourgeois par le passé et qui se présentait avec un bilan de 1 victoire et 2 défaites depuis le début de la compétition.

Anthony Vincens alourdit le score

Si la veille, Philippe Lepage et compagnie avaient dû courir après le score avant de renverser la situation en l’espace de quelques minutes mais de finir sur les genoux, cette fois, le scénario du match sera bien différent. En effet, c’est le jeune Joaquim Nunes qui est le premier à frapper, inscrivant son tout premier but international. Dès l’égalisation sud-africaine, le Luxembourg réagit immédiatement par Claude Mossong, en supériorité numérique (2-1 à la fin du premier tiers).

Dès le retour sur la glace, c’est Anthony Vincens, déjà buteur contre le Mexique, qui alourdit le score, si bien que la réduction du score, quelques minutes plus tard, laissera les Luxembourgeois devant. Ce sont encore eux qui vont scorer. Et c’est le gamin Magnuss Lasis (15 ans!) qui est à la conclusion d’un bon mouvement pour donner deux buts d’avance à 20 minutes de la fin (4-2) : «On a trois juniors qui ont marqué!», constate avec plaisir l’entraîneur.

Rien à perdre contre la Thaïlande

Dans le dernier tiers, Christer Eriksson demande à ses joueurs de ne surtout pas prendre de but : «On voulait éviter qu’ils inscrivent rapidement le troisième, sans quoi la fin de match aurait pu être compliquée», souligne-t-il. Message parfaitement reçu puisque le score ne bougera plus. Et cette troisième victoire, conjuguée au succès de la Thaïlande contre le Turkménistan (13-3), l’assure au minimum de la médaille de bronze dans ces championnats du monde.

Une immense fierté : «Nous continuons de nous surprendre nous-mêmes. On était face à une équipe à peu près du même niveau que nous, mais qui a plus d’expérience et de physique. Les Sud-Africains avaient décidé de museler notre première ligne. Mais on a pu compter sur nos jeunes. Notamment Magnuss qui a seulement 15 ans. Il a bien joué avec les U20. C’est un talent. Mais, pour être honnête, il ne devait pas être avec nous. Seulement, on avait tellement d’absences qu’on a décidé de prendre des jeunes avec nous pour leur montrer le niveau. Et il a relevé le challenge jusqu’au bout !»

«On m’a dit qu’ils avaient 14 patinoires !»

Désormais assurée de repartir avec au moins une médaille de bronze, c’est sans pression que la formation grand-ducale jouera, demain, face à l’ogre thaïlandais. Une équipe qui s’est promenée depuis le début de la compétition et qui partira largement avec les faveurs du pronostic : «J’ai un peu discuté avec certains qui ont la double nationalité suédoise. C’est un pays beaucoup plus grand que le Luxembourg (NDLR : environ 70 millions d’habitants) et on m’a dit qu’ils avaient 14 patinoires !»

De toute façon, les Luxembourgeois n’auront rien à perdre : «On veut essayer de se faire plaisir. On est fiers de ce qu’on a fait jusqu’à présent. Et qui sait, le temps des miracles n’est peut-être pas fini…», se plaît à rêver le coach. Un miracle, il en faudrait un sacré. D’autant plus que ce dernier match se fera sans le capitaine Colm Cannon, rentré en Europe plus tôt que ses coéquipiers.