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Henri Bossi : «Il faudrait d’abord que je connaisse notre budget»


Henri Bossi, nouveau coach de la Jeunesse Esch, ne le cache pas : la Vieille Dame réduit la voilure et va sérieusement rentrer dans le rang la saison prochaine. Ça ne l’inquiète pas.

Henri Bossi prend la succession de Jeff Strasser à la tête d’une équipe totalement démembrée, dans un club sans président et avec un budget qui reste à déterminer précisément. Plus de stress encore qu’à Hostert? Pas loin.

Vous reprenez aujourd’hui l’entraînement. Mais savez-vous seulement sur combien de joueurs vous pourrez compter?

Henri Bossi : On est encore à la recherche de joueurs. Cette semaine, on en aura une dizaine en tests. On cherche encore absolument un défenseur central, un meneur de jeu et un avant-centre. Ça, c’est absolument nécessaire. Pour le reste, on verra les manques.

La semaine passée, votre directeur sportif, Jacques Muller, indiquait que pas mal de discussions devaient avoir lieu avec les joueurs étrangers de l’effectif. Qu’en est-il donc des Moussa Seydi, Scott Kyei, Moussa Maazou, Niels Verburgh, Amancio Fortes, Badara Diomandé, Bryan Nouvier…?

Ah, mais ils sont tous partis!

Tous? Mais c’est immense comme chantier, d’avoir à remplacer autant de monde…

Concrètement, il nous reste Sommer, Todorovic, Besch, Lapierre, Mendes, Bernard, Deidda, Soares et Deruffe (NDLR : outre le retour de Duriatti, la signature de l’ex-Hostertois Bertoux et le premier contrat d’Alex Sousa). Neuf garçons. J’ai eu le responsable de la formation au téléphone, qui me disait aussi qu’il y avait deux ou trois jeunes intéressants.

On va voir en début de préparation si, oui ou non, il a raison. Mais il va nous falloir trouver encore six joueurs en capacité de jouer un match de Division nationale. Je sais que c’est beaucoup de boulot et c’est dommage que le départ de Jeff (Strasser) et mon recrutement soient arrivés si tard parce que pas mal de joueurs m’auraient rejoint à la Jeunesse si je l’avais su plus tôt. Mais là, c’est tard.

Grosse pression, donc.

À mon âge, je n’en ai plus depuis longtemps. Mais on doit faire des résultats où qu’on soit. On va en discuter, demain (NDLR : aujourd’hui), des objectifs qu’on doit se fixer. Ou qu’on peut se fixer.

Vous en pensez quoi?

Il faudrait d’abord que je connaisse notre budget exact dont on dispose mais l’objectif, c’est le maintien. Le plus vite possible.

Vous avez repris le poste sans savoir précisément de quel budget vous disposez pour bâtir votre effectif?

Disons que je sais un peu ce qu’on peut faire. Mais peut-être qu’on peut en faire encore un tout petit peu plus et c’est ce que je dois déterminer. Peut-être qu’on peut encore trouver un sponsor. Pour le moment, c’est dur. Mais vous savez, j’ai travaillé six ans à Hostert avec un budget très très moyen. Là, il sera un peu plus élevé. On aura une équipe compétitive pour jouer le milieu de tableau.

Je n’arrête pas de recevoir des messages où l’on me dit qu’il n’y aura plus d’équipe à la Jeunesse, qu’on va être relégués et blablabla…

C’est suffisant pour une Jeunesse Esch?

J’aimerais pouvoir faire un peu plus que seulement ça. Vous savez, je n’aurais pas besoin d’un million d’euros pour faire champion. Mais en venant là, ce qui me plaît, c’est qu’on va travailler avec des jeunes, j’aurai enfin un terrain en herbe pour faire mes séances d’entraînement… Et puis c’est la Jeunesse!

Il y a au minimum 20 nouveaux managers qui n’arrêtent plus de m’appeler pour placer des joueurs par rapport à ce que je connaissais à Hostert. Si en plus du nom, ils voient les installations, il y en a beaucoup qui préféreront venir jouer ici plutôt qu’à Thionville ou Amnéville… Alors oui, avec la routine, ça aurait été plus simple de rester à Hostert.

Sauf que là-bas, les gens commençaient à demander plus avec le même budget qui nous permettait avant de jouer le barrage contre la relégation. Il y a cinq ans, quand on jouait le barrage, tout le monde disait « génial!« . Aujourd’hui, ce n’est plus suffisant. Et moi, je pense qu’on ne peut pas faire mieux là-bas.

Oui enfin vous y aviez aussi plus de certitudes. Et un président.

À la Jeunesse, il y a un comité qui travaille bien. Après, le challenge, il est évident : je n’arrête pas de recevoir des messages où l’on me dit qu’il n’y aura plus d’équipe à la Jeunesse, qu’on va être relégués et blablabla… On me demande pourquoi je fais ça à mon âge…

Moi, je n’ai rien à perdre. Et puis notre effectif n’a peut-être pas l’air top-top par rapport aux noms qui le composent et par rapport à d’autres qui recrutent fort, comme Mondercange par exemple, mais j’y crois.

On peut finir une carrière d’entraîneur en ayant dit « non«  à la Vieille Dame?

(Il rit) C’est toujours bien de pouvoir dire qu’on l’a été, oui. Même si la question est de savoir si la Jeunesse est toujours un club de haut de tableau.

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