AXA LEAGUE Avant un match capital dans la course au titre face aux Red Boys, l’entraîneur de Käerjeng nous fait part de ses impressions.
Demain (NDLR : l’interview a été réalisée mardi), vous affrontez les Red Boys, vainqueurs de la Coupe de Luxembourg et l’une des équipes les plus en forme depuis le début de l’année 2023 malgré son récent revers face au leader Esch. Comment abordez-vous cette rencontre qui peut être un tournant dans la quête du titre?
Zoran Radojevic : On garde les pieds sur terre parce qu’on sait que chaque match est important. Il reste encore quatre rencontres d’ici la fin de la saison, dont la première contre les Red Boys qui ont récemment changé d’entraîneur (NDLR : Nikola Malesevic est arrivé sur le banc début janvier). On a joué deux fois contre eux (NDLR : début février pour deux victoires) mais depuis, bien que ce soit les mêmes joueurs, leur esprit d’équipe est plus fort, notamment après leur succès en Coupe de Luxembourg. Ils jouent beaucoup mieux qu’en début de saison et je suis sûr que ça va être un match très difficile pour nous. Heureusement, nous jouons à domicile, mais d’un autre côté, c’est un peu compliqué de jouer en semaine parce qu’on a beaucoup de joueurs qui travaillent. Mais bon, c’est un match important pour les deux équipes. Les Red Boys vont venir à Bascharage pour gagner, même si je pense qu’ils n’ont plus vraiment de chance de remporter le championnat, surtout après avoir perdu le match contre Esch. Et j’espère qu’il y aura beaucoup de monde pour venir nous voir et nous supporter. Nous ferons de notre mieux pendant les 60 minutes!
Vous avez remporté les trois précédentes confrontations cette saison, est-ce qu’on peut dire que vous partez avec un avantage psychologique face à cette formation de Differdange?
Ça peut être un avantage parce qu’on a déjà gagné plusieurs fois contre eux, mais aussi un désavantage parce que c’est difficile, ici au Luxembourg, de battre quatre fois la même équipe lors d’une saison.
Au cours des mois de mars et avril, on aura joué seulement quatre rencontres. C’est compliqué de rester concentrés dans ces conditions
Selon vous, sur quoi va se jouer cette partie? Qu’est-ce qu’il va falloir faire pour l’emporter?
On va garder le même style de jeu que depuis le début de la saison, avec une défense agressive pour aider un maximum notre gardien et tenter de marquer le plus de buts faciles. C’est notre philosophie! Parfois ça fonctionne et d’autres fois, ça fonctionne moins bien. Mais je suis sûr que l’équipe va être encore plus concentrée parce qu’on sait que chaque possession est importante car il ne reste plus que quatre matches pour définir qui va être champion et nous sommes trois équipes très proches les unes des autres.
Votre homologue du Handball Esch, Danijel Grgic, confiait récemment à nos confrères de Mental que les différentes pauses durant ces play-offs sont compliquées à gérer. Après ce match contre les Red Boys, il y en aura une nouvelle en raison de la trêve internationale. Qu’en est-il de votre côté?
Nous y pensons tout le temps! Nous avons perdu en Coupe de Luxembourg contre Berchem au début de la saison et donc, depuis fin mars, nous n’avons joué qu’un match (NDLR : une victoire contre Diekirch) avant celui de demain (NDLR : l’interview a été réalisée mardi). Esch et les Red Boys, eux, ont disputé deux matches de plus (NDLR : le Final Four de la Coupe s’est déroulé le premier week-end d’avril). On a donc eu une pause importante et maintenant, en quatre jours, on joue deux fois. Après ça, il y a de nouveau une pause. Ça veut dire qu’au cours des mois de mars et avril, on aura joué seulement quatre rencontres. C’est compliqué de rester concentrés dans ces conditions et de maintenir une dynamique à l’entraînement pour garder le niveau nécessaire. Mais ce qui est difficile pour nous l’est aussi pour les autres. On s’adapte parce qu’on ne peut rien y changer. C’est le programme depuis le début de la saison : on doit s’adapter et c’est tout.
Peut-être qu’à l’avenir, certains de mes joueurs feront partie de la sélection nationale
Ce même Grgic expliquait que lorsque la sélection nationale joue, il a une dizaine de joueurs à l’entraînement. Hormis Pierre Veidig et le gardien Matusz Lallemang (qui joue peu), convoqués pour le prochain rassemblement des Roud Léiwen, vous aurez tous vos autres joueurs à disposition. Est-ce que cela peut être bénéfique pour vous dans cette course à la première place?
Oui, d’un côté c’est bien parce qu’on est tous ensemble, mais d’un autre côté, nous n’avons pas beaucoup d’internationaux. Je suis sûr que dans mon équipe, certains de mes joueurs méritent plus ou moins de faire partie de la sélection nationale. Peut-être qu’à l’avenir, ils en feront partie, mais pour le moment, c’est sûr que c’est un plus pour nous parce qu’on aura suffisamment de joueurs à l’entraînement et donc on pourra se préparer un peu plus « normalement » après ce match (NDLR : contre les Red Boys) pour les trois dernières échéances.
Personnellement, vous êtes également toujours concerné par le titre avec les dames (2es à 2 points de Dudelange). Êtes-vous optimiste quant au doublé?
C’est difficile à dire (il rit). Si quelqu’un m’avait dit en début de saison que je serais en ce moment même à la deuxième place du classement avec mes deux équipes et que j’aurais encore une chance de remporter les deux championnats, j’aurais signé tout de suite. Je suis content qu’on puisse se battre jusqu’à la dernière partie et même jusqu’à la dernière seconde. J’ai besoin d’y croire parce que dans la vie, tout est possible! On travaille très dur pour en arriver là et on va donner notre maximum pour atteindre cette place, mais personne ne peut dire si ce sera le cas ou pas. Mais je suis optimiste, ça c’est certain!
Programme :
Ce soir à 20 h 30 : Käerjeng – Red Boys