Sales-Lentz Ligue – Seule formation invaincue pour le moment, la bande à Pascal Schuster domine outrageusement les débats. Derrière elle, seul le HBD arrive à suivre.
Tandis que Käerjeng, le champion en titre, a bien du mal à confirmer son statut, Esch impressionne par sa maîtrise.
Josip Ilic (au tir) et les Eschois n’ont pas encore trouvé d’adversaires capables de stopper leur élan. (Photo : Jean-Jacques Patricola)
> Le leader
Esch – Sa domination est totale au point d’être assuré de passer la trêve hivernale en tête de la hiérarchie avant même d’affronter Käerjeng, samedi, en match en retard de la 4e journée. Le leader pourrait enchaîner un dixième succès d’affilée en championnat cette saison. Et ferait, dans ce cas, aussi bien que lors de la saison 2012/2013 à l’issue de laquelle il avait décroché le sixième titre de son histoire avec une avance de 7,5 points sur Käerjeng, son dauphin, dont le fait de gloire aura été de l’empêcher d’aligner dix succès de rang lors du play-off titre.
La bande à Pascal Schuster n’en est bien évidemment pas encore là, mais en cas de victoire samedi, elle porterait son avance à quatre longueurs sur Dudelange, cela alors qu’il reste au programme autant de rendez-vous en saison régulière. Parmi eux, un duel contre le champion en titre (17/01, 11e j.) et un autre face au HBD (31/01, 13e j.). Maître de son destin, Esch pourrait au soir du 7 février – fin de la saison régulière – compter une avance supérieure aux quatre unités qu’il comptait sur Dudelange, son dauphin de l’époque. Ce qui, dans ce cas, réduirait fortement le suspense du play-off titre.
> La surprise
Berchem – Sa régularité ces trois dernières saisons (5e) n’était pas du goût d’un club qui, dans un passé pas si lointain, nourrissait d’autres ambitions que celle d’être un simple faire-valoir. Et alors que tout le monde en son sein s’accordait à dire que l’équipe était en reconstruction, voici que Berchem s’amuse à tutoyer les sommets. Si l’arrivée de ses deux Hongrois (Karap et Nemeth) n’est pas étrangère à son bon départ, l’efficacité de Loic Goemare, qui domine le classement des buteurs avec 76 réalisations, est la parfaite illustration d’une formation bien plus percutante. Derrière, la constante progression de Steve Moreira, son gardien, a le don d’apaiser et de rassurer tout un groupe.
> Les déceptions
Red Boys – L’an passé, à pareille époque, les Red Boys constituaient la grosse surprise de la première partie de saison. Au point de finir la première partie dans la peau d’un éventuel candidat au titre. Un costume bien trop grand pour ses frêles épaules comme l’a confirmé son essoufflement dans la dernière ligne droite. Si l’on ne s’attendait pas à ce qu’ils caracolent en tête, on espérait voir les Differdangeois confirmer ce potentiel. Or, si tout comme Esch, ils n’ont disputé que neuf rencontres, ils pointent déjà à huit longueurs…
Käerjeng – Avec un tiers de déchets (6 victoires, 3 défaites), le champion en titre est à la traîne. Cet été, si le groupe n’a pas subi de gros bouleversements, l’assurance dégagée la saison passée s’est littéralement évaporée. Laissant apparaître des failles face auxquelles Riccardo Trillini, qui a offert en mai dernier l’unique titre de champion au club du président Sales, semble impuissant. La fessée reçue début septembre contre Esch (23-34) en match aller du 1er tour de la Coupe EHF était, avec le recul, annonciatrice d’une période compliquée. Pour preuve, cette incapacité à tenir tête aux trois autres membres du Big Four. S’il affrontera Esch, samedi, pour la première fois de la saison en Sales-Lentz league, ses trois confrontations avec Dudelange et Berchem se sont toutes soldées par autant de revers*. En cas de défaite, samedi contre l’actuel leader, ses chances de se succéder au palmarès s’amenuiseraient sérieusement.
De notre journaliste Charles Michel
*Dudelange – Käerjeng (32-22, 2e j.); Berchem – Käerjeng (30-29, 7e j.); Käerjeng – Dudelange 24-26 (9e j.)