Le gardien de Museldall, bourreau samedi de Schifflange (30-29), revient sur cette qualification historique pour les quarts de finale.
Que vous inspire cette qualification pour les quarts de finale de la Coupe de Luxembourg?
Keven Ponton : Ç’a été un super match où toute l’équipe s’est battue pour aller au 2e tour. Ce n’était jamais arrivé avant dans l’histoire du club.
C’est historique…
(Il rit) Oui, on peut dire ça comme ça…
Avant cette rencontre, imaginiez-vous pouvoir franchir ce tour?
Durant la semaine, on a tous regardé le match de Schifflange contre Dudelange. Une première fois, chacun de son côté puis, jeudi, avec le l’entraîneur, on a effectué une analyse vidéo théorique. Le soir même, et le lendemain, on a travaillé la mise en pratique. Mais pour répondre à la question, oui, au vu de son match contre Dudelange, on s’est dit qu’il y avait une chance de passer. La saison passée, lors du play-off, on avait perdu seulement de trois buts à Schifflange. Et cet été, quatre joueurs sont arrivés parmi lesquels Matthias Hertz qui vient de Bitburg avec qui il a réalisé le doublé Coupe-championnat en Rheinland Liga. Samedi, il a pris ses responsabilités (NDLR : il a inscrit 11 buts).
Durant la rencontre, vous avez toujours fait la course en tête. Quand avez-vous réellement commencé à y croire?
Oui, dès la première minute, on a pris les commandes de la rencontre. On a même compté jusqu’à six buts d’avance (16-10, 24e et 28-22, 50e). À la pause, notre entraîneur (Ndlr : Lubos Sak) nous a dit que si nous restions concentrés, que nous continuions, ça passerait. Et c’est ce qu’on a réussi à faire. En plus, on a pu compter sur le soutien de nos supporters. Je ne sais pas combien ils étaient, mais la tribune était pleine (Ndlr : 135 spectateurs)!
L’objectif n° 1, se qualifier pour le play-off
Au final, vous l’emportez d’un but après avoir encaissé un 2-7 dans les dix dernières minutes…
Oui parce qu’entre la 54e et la 55e minute, on écope de trois exclusions temporaires. On se retrouve alors à trois joueurs de champ, ce qui permet à Schifflange de nous mettre un 3-0. Mais nous sommes passés, c’est bien là l’essentiel.
Samedi, vous retrouviez Yannick Willems, parti cet été à Schifflange. On imagine que ça a dû chambrer, non?
Je vous avoue que sa présence était une source de motivation supplémentaire (il rit). Après le match, on l’a taquiné un peu mais rien de bien méchant. D’ailleurs, il a passé la soirée avec nous. Ceci dit, Yannick nous a quittés cet été mais on était tous content pour lui qu’il soit recruté par un club de DN.
Avez-vous bien fêté cette qualification?
Nous sommes restés au centre avec nos supporters puis nous sommes allés au New Rive Gauche, un café de Grevenmacher où on a nos habitudes.
D’ordinaire, quand on parle de Museldall, c’est pour évoquer l’équipe féminine…
Oui, les dames ont déjà réussi le doublé Coupe-championnat. Cette fois, on a travaillé un peu plus sur la section messieurs. Ça change un peu…
Y a-t-il une petite rivalité entre les deux équipes?
Pas du tout! Grevenmacher est un club familial. D’ailleurs, après notre match, on est resté pour assister à la victoire de l’équipe dames en championnat contre Esch (NDLR : 34-8). Et puis, à chaque fois qu’elle jouait à la Coque, on était nombreux à aller l’encourager. On faisait même de grands tifos.
Cette qualification pour les quarts de finale fait-elle naître des ambitions pour le championnat?
Déjà, l’objectif n° 1 est de se qualifier pour le play-off. Ensuite, on verra ce qu’on est capable de faire. Mais c’est vrai que si l’on part du principe que Schifflange et Pétange sont sensiblement du même niveau, il y a peut-être quelque chose à faire…
Quelle équipe aimeriez-vous retrouver en quart de finale?
Pétange, chez nous, ou alors Mersch (vainqueur hier de Bertrange), le dernier club de Promotion encore en lice.
Pétange, le club de vos débuts?
Oui, j’y ai commencé le hand à 5 ans et demi. À 12 ans, je suis parti à Museldall avant de rejoindre les Red Boys à 16 ans avant d’arrêter trois ans plus tard car je suis devenu cuisinier. J’ai arrêté pendant six ans et à 25 ans, je suis revenu à Museldall.
Recueilli par Charles Michel