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[Handball] Luca Tomassini, l’ailier gauche providentiel du HB Esch


Luca Tomassini s’adapte à son nouveau rôle. (photo Luis Mangorrinha)

Dépourvu d’ailiers gauches de formation, Esch pourra compter sur son pivot repositionné à l’aile (depuis de nombreux mois) pour le choc à Berchem ce samedi soir en AXA League.

D’ordinaire pivot, un poste où «tu dois plus te battre physiquement» et auquel il a été formé depuis gamin dans son club de cœur du Handball Esch, Luca Tomassini évolue dans un tout autre registre cette saison. Le joueur de 25 ans a été replacé à l’aile gauche par la force des choses. «C’est très simple : Felix Werdel est parti en France (NDLR : à Sarrebourg en 2e division) et Enes Agovic s’est blessé. Il fallait quelqu’un pour jouer à l’aile et comme je suis quelqu’un qui peut jouer un peu partout, on m’y a placé», résume le jeune homme. Un poste que le polyvalent Roude Léiw avait déjà eu l’occasion d’appréhender il y a quelques années lors de son passage à Longericher, en 3e Liga.

À l’époque, l’Eschois étudiait du côté de Cologne, à l’université privée de Fresenius en section sport management. «Avant de revenir à Esch, j’ai joué en Allemagne pendant deux saisons et demie, presque trois même. Et la première année (en 2019), j’ai aussi joué à l’aile gauche parce que le cadre était complet et il y avait juste une place à cette position. Donc j’ai déjà des expériences à ce poste», explique-t-il. Et de poursuivre : «Comme je l’ai déjà dit, je suis quelqu’un qui peut jouer un peu partout et qui s’adapte assez vite normalement.»

Une expérience et un sens de l’adaptation qui lui ont permis de vite assimiler les caractéristiques liées à son nouveau rôle. «Il y a beaucoup de différences ! En tant que pivot, tu ne dois pas courir autant, tu as plus d’influence dans le jeu, tu peux travailler beaucoup pour les autres, pour les arrières. Tu es un peu plus inclus dans le jeu. Sur le poste d’ailier, tu dois toujours être le premier en contre-attaque, tu as aussi une plus grande distance à courir. C’est plus rapide, donc tu n’es pas autant inclus dans le jeu je dirais parce que si tu reçois la balle, tu dois la mettre au fond», souligne le Luxembourgeois qui estime encore devoir progresser, notamment sur l’aspect offensif.

Des qualités défensives indéniables

«Je dois améliorer mon shoot, je ne suis pas encore trop sûr dans des situations de stress. Peut-être aussi sauter encore plus haut et avoir une meilleure détente», analyse-t-il. «Défensivement, il fait des bonnes choses !», disait l’ex-sélectionneur national Nikola Malesevic à l’issue de la rencontre aller des éliminatoires de l’Euro-2024, perdue sur le gong face à la Turquie, durant lequel le joueur du HB Esch était entré quelques minutes en jeu à la place de Pierre Veidig, seul ailier gauche de formation sur la feuille de match.

Des capacités défensives qu’il met au profit de son équipe depuis le début de l’exercice 2022/2023 avec une certaine réussite à un poste qu’il n’espère tout de même pas définitif. «Je dirais que ça s’est assez bien passé même si je dois dire que c’est une saison quand même compliquée pour moi parce que ce n’est pas mon poste « naturel« . Ça me plaît oui, mais je préférerais quand même jouer à un autre poste à l’avenir», sourit celui qui vient tout juste de commencer un nouveau travail dans une banque au Luxembourg. Le Handball Esch pourra une nouvelle fois compter sur lui samedi soir à 20 h 15 contre Berchem, l’équipe en forme du moment.

«Je me suis entraîné avec les Berchemois en équipe nationale, donc je sais qu’ils sont eux aussi très motivés. C’est un match très important pour nous mais aussi pour eux. Si on gagne, ils prendront du retard sur nous et Käerjeng, donc pour eux c’est un match qu’il faut absolument gagner. Mais pour nous aussi, puisqu’on vient de reprendre la tête du championnat et on veut absolument y rester !», conclut Luca Tomassini.

Dudelange a une balle de break

Chez les dames, le leader Dudelange se déplace sur le parquet de son dauphin Käerjeng pour un match importantissime dans la quête du titre. Les calculs sont simples : en cas de succès des sœurs Wirtz et de leurs coéquipières, ces dernières compteraient quatre points d’avance sur leurs principales poursuivantes. Suffisamment pour décrocher le graal à l’issue de cette saison 2022/2023? Possible. À l’inverse, une défaite et les cartes seraient totalement redistribuées puisque les filles de Zoran Radojevic reviendraient, avec 34 unités, à hauteur du HBD.