Dudelange se déplace à Oberkorn, lors de la 3e journée de play-off titre, avec l’espoir de mettre un coup de frein à la belle dynamique differdangeoise.
Après Berchem (33-22) et Käerjeng (29-37), Dudelange sera-t-il la troisième formation à subir la foudre des Red Boys ? La question est légitime au vu de deux premières sorties de la formation de Sandor Rac. Deux véritables démonstrations qui illustrent sa marche en avant. Le HBD peut-il être ce grain de sable qui pourrait gripper la mécanique differdangeoise ? Difficile à dire et à imaginer tant Batinovic et les siens sont sur une impressionnante dynamique. Un motif d’espoir demeure pour le HBD : leur dernier revers date du 8 décembre 2021 au centre… René-Hartmann (36-35). Plus qu’un faux pas differdangeois, il s’agissait alors d’un succès mérité pour la bande de Josip Ilic (12 buts ce jour-là) qui n’eut besoin que de cinq petites minutes pour prendre les commandes de la rencontre et ne plus les lâcher. Et ce même si elle se fit une grosse frayeur en voyant sa confortable avance (34-30, 58e) se réduire à peau de chagrin. Alors, Dudelange peut-il récidiver ?
Pour Nikola Malesevic, si tous les membres du top 5 ne peuvent briguer le titre, tous peuvent néanmoins, le temps d’une rencontre, se neutraliser. Alors, même si le déplacement s’annonce périlleux, le technicien ne compte pas se rendre à Oberkorn pour faire de la figuration. «Les Red Boys restent sur une bonne série : deux matches pleins avec des écarts importants. Deux prestations qui doivent leur donner confiance. Cela étant, sur 60 minutes, tout est possible.»
Ils n’auraient jamais dû perdre contre nous !
Depuis ce fameux 8 décembre, 93 jours se sont écoulés. Malesevic a-t-il observé depuis cette date des évolutions dans le jeu differdangeois? «Il y en a, mais rien de flagrant.» Même sur le plan défensif, secteur dans lequel Sandor Rac reconnaissait avoir mis les bouchées doubles en fin d’année? «C’est plus solide, admet-il, mais cela s’explique surtout par davantage d’agressivité. Après, les Red Boys n’ont pas changé de jeu et sont portés sur l’offensive comme en témoignent les 70 buts marqués sur l’ensemble des deux derniers matches…» Cent vingt minutes durant lesquels ils n’encaissèrent toutefois que 52 buts. «Oui, mais il ne faut pas oublier le travail d’Auger et de Moldrup qui ne sont pas étrangers au peu de buts encaissés.»
De son côté, Sandor Rac appelle à la plus grande vigilance avant la réception du HBD. Derrière cette posture, déjà adoptée avant le déplacement au Um Dribbel, le Serbe rappelle qu’un match n’est jamais joué d’avance et qu’il est dangereux de crier victoire trop tôt. «À chaque poste, Dudelange a des joueurs de grande qualité et, en plus, sur le plan du jeu, c’est une belle équipe», déclare Rac conscient que ses protégés, avant leur revers du 8 décembre, avait éprouvé les plus grandes difficultés à l’emporter le 20 octobre (33-29). «Ils n’auraient jamais dû perdre contre nous!», assure l’ex-patron de Metz Handball comme pour bien souligner la nécessité de se méfier d’une formation capable de tout et qui ne fait aucun complexe. Pour Malesevic, Differdange est l’équipe la plus forte du championnat «sur le papier». Et sur le terrain ? «Non. Enfin, pour cela, il faut qu’ils le prouvent. Paris a bien la meilleure équipe d’Europe sur le papier, ce n’est pas pour autant qu’il a gagné la Ligue des champions…»