Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Käerjeng a confirmé son excellent début de saison en s’offrant les Red Boys Differdange (24-22) dans le choc de la cinquième journée d’AXA League.
Face aux Red Boys, Käerjeng s’attendait à un match rude, un vrai combat. Comme prévu, l’affrontement entre les deux formations invaincues a offert une partie serrée, qui a finalement trouvé son vainqueur en fin de match. Les locaux voulaient être les premiers à faire chuter une équipe de Differdange annoncée comme redoutable.
Pour cela, ils mettaient d’entrée de jeu du rythme en prenant le score par l’intermédiaire d’Armin Zekan sur penalty et Edgar efficace sur son aile (2-0, 6e). Agressifs en défense et pouvant compter sur un formidable Van-Zeller dans les cages (4 arrêts dans les 5 premières minutes), les joueurs de Zoran Radojevic surfaient sur leur avantage stabilisé à un ou deux buts durant près d’un quart d’heure (5-3, 12e).
Pas de quoi affoler les gars de Sandor Rac, qui sous la houlette du fiston Miroslav (4 buts) et de Jokic (6 buts), haussaient le ton et serraient un peu plus le jeu. Pour les verts, il était dès lors plus difficile de franchir l’obstacle, ce qui se matérialisait également au tableau d’affichage (7-7, 17e, puis 9-10, 27e).
Dans ce match au sommet, les deux protagonistes savaient que prendre trois ou quatre buts d’avance serait un gros luxe tant les duels étaient âpres et acharnés. Des tribunes, on se disait plutôt que cela risquait de ressembler à une course poursuite. On en avait la confirmation quand Rac ramenait les Red Boys au contact (11-11, 29e), avant une ultime réalisation de Trivic, qui offrait à Käerjeng une unité d’avance avant de regagner les vestiaires (12-11).
Au retour de la pause citron, la partie restait serrée. Gagner un ballon, trouver le chemin des filets : il n’y avait aucune facilité dans les deux camps. Mais après un penalty d’Edgar stoppé par Mudrinjak, Jokic allait porter deux coups de canon, imité par Aldin Zekan, et permettre aux Differdangeois de prendre pour la première fois une avance convenable (15-18, 43e).
Si le navire vert commençait à tanguer, les joueurs de Zoran Radojevic allaient faire preuve d’abnégation et de sang-froid pour petit à petit refaire surface, à l’image de leur meilleur réalisateur, Armin Zekan (7 buts). Karamehmedovic, sur son aile, Vrgoc, aux sept mètres, lui emboîtaient le pas et annonçaient le retour de Käerjeng.
Impeccable sur sa ligne, Van-Zeller y allait aussi de son but. Le gardien portugais du HBK, le poing levé, redonnait de l’espoir aux siens. Avec un 4-1 infligé, les locaux étaient revenus à niveau (19-19, 48e). Cette miniremontada était le signe annonciateur d’une victoire.
En effet, la fin de rencontre basculait du côté des coéquipiers de Jérôme Michels, décisifs dans les dix dernières minutes. Van-Zeller, auteur d’un quasi-sans-faute dans son but, continuait de galvaniser ses coéquipiers. Le puissant bras de Vukicevic donnait ensuite deux longueurs d’avance à Käerjeng à trois minutes du terme (23-21).
La roucoulette d’Hodzic n’enrayait pas la dynamique bascharageoise (24-22). Le HBK pouvait exulter et célébrer avec ses supporters ce cinquième succès de la saison qui les propulse seuls en tête du classement.
Gilles Tarral
Les réactions :
Jérôme Michels (Käerjeng) : «Très fier de notre équipe. On s’est arraché pour aller chercher la victoire grâce à une belle solidarité et un bloc équipe. On a aussi pu s’appuyer sur la magnifique prestation de notre gardien pour inverser la tendance. Ce n’est jamais simple de reprendre trois buts à une équipe comme les Red Boys. Au niveau du jeu, on a bien défendu et on n’a pas trop raté de tirs notamment dans les moments clés du match.»
Chris Auger (Red Boys) : «Il y a beaucoup de déception car on avait le match en main jusqu’à environ un quart d’heure de la fin en étant à +3. On a même un ballon pour tuer le match mais on n’a pas su saisir cette opportunité. Et comme la beauté de notre sport, c’est que tout peut aller très vite, Käerjeng en a profité pour reprendre confiance et faire basculer le match de son côté en fin de match.»
