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[Handball] Käerjeng freiné par Esch


Alexandru Cioban et Esch sont passés tout près de s’offrir le scalp de Käerjeng. (Photo : fern konnen)

Sanctionnés par dix exclusions temporaires, les Bascharageois ont frôlé la correctionnelle face à des Eschois pourtant amoindris par plusieurs absences majeures.

Un mois après son dernier match de championnat (une victoire 22-38 à Mersch, le 8 octobre), Käerjeng accueillait Esch au Um Dribbel samedi soir. Un adversaire qui était passé tout près de piéger le HBK, un sérieux candidat pour le titre, à l’occasion de la première journée de cet exercice 2023/2024 sans réussir à y parvenir puisque les Bascharageois s’étaient finalement imposés de justesse (21-22). D’ailleurs, de cette rencontre, les hommes de Zoran Radojevic étaient sortis quelque peu frustrés malgré ce précieux succès. Et ce sentiment était sans doute encore plus exacerbé à l’issue de cette première partie comptant pour la phase retour de la saison régulière.

Pourquoi? Car Dragan Vrgoc et compagnie se sont fait surprendre et ont été tenus en échec (25-25) par des Eschois pourtant privés de trois titulaires. «C’était très difficile pour nous parce qu’il nous manquait quand même quelques joueurs. Julien (Kohn, le capitaine) en défense, David Richert, un défenseur aussi important pour nous, et notre gardien Hugo (Costa Figueira). On a joué avec un cadre restreint, mais je crois qu’on s’est bien battus. On a pris un point et on aurait même pu gagner», souligne l’ailier du HB Esch Tom Krier.

Si tout avait bien commencé pour les locaux, rapidement devant au tableau d’affichage (4-0, 6e), les choses vont se compliquer lorsque les coéquipiers de Jérôme Michels vont enchaîner les exclusions temporaires. Surtout, après une période d’adaptation logique en raison des absences de taille dans leurs rangs, les visiteurs vont prendre confiance au fil des minutes. D’abord, l’expérimenté Krier sonne la révolte, puis Luca Tomassini lui emboîte le pas en faisant ficelle sur son premier ballon (4-2, 8e). Esch est lancé et peut en plus compter sur un Vincent Journet étincelant dans les cages.

Un money time d’anthologie

La dynamique a changé de camp : après avoir encaissé un 4-0 d’entrée, le quintuple champion en titre inflige la même sentence à des Bascharageois dans le dur (4-4, 13e). Les Eschois ne s’arrêtent pas en si bon chemin et prennent même les devants grâce au jeune Loris Labonté (5-6, 15e). Sentant le vent tourner, les handballeurs de Käerjeng se remobilisent à l’image du virevoltant Yacine Rahim (8-7, 22e). Sous l’impulsion de ce même Rahim, auteur d’une feinte de passe dévastatrice qui lui permet de trouver la brèche dans la défense adverse, le HBK termine cette première période comme il l’a commencée : en boulet de canon (14-11).

Au retour des vestiaires, les vice-champions du Grand-Duché semblent contrôler les opérations (17-12, 34e). Oui mais voilà, Esch n’est pas du genre à abdiquer. Si bien que la bande d’Adrian Stot, bien aidée par le gardien Kenan Hadrovic, inspiré dès ses premières secondes sur le parquet, égalise par l’intermédiaire de Krier (20-20, 46e). «L’une de nos forces, c’est la force mentale. On est une famille, on se bat pour le maillot et pour la commune. On a des joueurs qui ont fait l’intégralité de leur carrière au club. On joue avec du cœur. Et je crois que dans le sport, c’est le plus important. Ça donne beaucoup de force», indique l’international luxembourgeois.

S’ensuit alors un mano a mano haletant. Et si, à trois minutes du terme, l’Eschois Alexandru Cioban offre deux unités d’avance aux siens (23-25, 57e), Vladimir Temelkov se charge de ramener son équipe à hauteur (25-25, 59e). Dans la foulée, le Macédonien, irréprochable jusqu’alors, a le ballon de la gagne : il intercepte une passe, fonce en direction du but, mais finit par s’emmêler les pinceaux. Käerjeng et Esch se quittent dos à dos.